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dimanche, novembre 2, 2025
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Finances publiques : Serge Imbeh exige une rigueur budgétaire

Les conclusions de la récente mission du FMI a fait réagir Serge Imbeh

Selon le dernier communiqué du Fonds monétaire international, les engagements de dépenses de l’État ont dépassé les recettes fiscales au premier semestre. Un déséquilibre préoccupant qui alarme les observateurs.

L’analyse de Serge Imbeh est sans détour. « L’État dépense plus qu’il ne collecte, une équation simple mais lourde de conséquences. Sans un contrôle rigoureux, la dette publique risque de croître au point de dépasser le Produit intérieur brut », affirme-t-il. Le politicien rappelle les expériences douloureuses vécues par la France, la Grèce, l’Argentine ou encore le Zimbabwe au cours de la dernière décennie, soulignant les effets dévastateurs d’une telle dérive sur le plan économique, social et politique.

Création de valeur

Pour lui, la rigueur budgétaire n’est pas seulement une exigence technique mais une question de souveraineté nationale. Elle conditionne la résilience du pays face aux chocs économiques et géopolitiques. « Le suivi trimestriel de l’exécution budgétaire devrait être une priorité pour tout gouvernement responsable », insiste-t-il, ajoutant que chaque dépense doit être orientée vers la création de valeur et le développement durable, dans le respect des principes d’orthodoxie budgétaire.

Serge Imbeh plaide également pour une politique économique claire, destinée à soutenir le secteur privé, notamment les PME et PMI, moteurs de la croissance nationale. Les secteurs primaire et secondaire doivent être privilégiés afin de réduire la dépendance aux importations qui fragilise la balance commerciale et la politique monétaire. À ses yeux, l’investissement massif dans les infrastructures énergétiques, routières et agricoles constitue une condition indispensable pour attirer les investissements directs étrangers. « Nous évoluons dans un environnement concurrentiel et des pays voisins comme Maurice ont déjà pris une avance significative », avertit-il.

Contrôles

La mobilisation des recettes fiscales apparaît comme l’autre priorité incontournable. Avec un taux de pression fiscale de seulement 14 %, Madagascar figure parmi les pays africains les moins performants. L’objectif, selon Serge Imbeh, devrait être de porter ce taux à au moins 20 % d’ici la fin du quinquennat. Pour y parvenir, il préconise de renforcer les contrôles, d’accélérer la digitalisation des procédures fiscales et douanières, de lutter contre l’optimisation abusive pratiquée par certaines grandes entreprises et d’intégrer le secteur informel qui représente près de 15 % du PIB. « La mobilisation des ressources intérieures devra être placée au cœur de la stratégie fiscale dans le cadre du budget 2026 », suggère-t-il.

Serge Imbe insiste sur le rôle stratégique de la Banque centrale, qui doit agir en toute indépendance pour conduire la politique monétaire, conformément aux standards internationaux. Une banque centrale forte et autonome est, selon lui, un pilier essentiel pour contenir l’inflation et stimuler la croissance. Actuellement, Madagascar affiche une croissance modérée de 4 % couplée à une inflation de 7,9 %. « Ce déséquilibre doit alerter, car il n’y a pas de miracle économique sans vision stratégique ni politique cohérente », conclut Serge Imbeh.

Rija R

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