
Saine. La gestion de la dette publique malgache respecte les normes fixées. « Pour l’année 2021, les directives de la stratégie de la dette à moyen terme (SDMT) suggérant une gestion saine de la dette conciliant minimisation du coût de la dette et maîtrise des risques ont été respectées et les cibles à fin 2021 sont atteintes », lit-on notamment dans le document publié par le Trésor Public relatif au rapport de la SDMT 2022-2024.
Ce rapport précise que la dette du gouvernement central projetée à fin décembre 2021 est estimée à 20 560,1 milliards d’ariary, soit environ 5,2 milliards USD équivalant à 37,8% du produit intérieur brut. « Une prévision en hausse de 13,9% par rapport à l’année dernière à 18 052,1 milliards d’ariary (4,7 milliards USD) est enregistrée. Ceci s’explique en grande partie par la hausse des tirages sur les financements extérieurs obtenus en marge de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et ceux de quelques projets d’envergure comme le projet d’extension du port de Toamasina (JICA), la Rocade Est et Nord-est d’Antananarivo (AFD), le projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce et des investissements entre Madagascar et les pays de la COMESA et de l’océan Indien ou PACFC (BAD), le projet de développement urbain intégré et de résilience du grand Antananarivo ou PRODUIR, le least-Cost Electricity Access Development Project ou LEAD, le projet de Gouvernance Numérique et de Gestion de l’Identité Malagasy ou PRODIGY et le Projet RN 44 (IDA) ».
Par ailleurs, il est important de noter que, dans le cadre de l’initiative de suspension du service de la dette du G20 ou (DSSI), le montant des échéances de dette bénéficiant de rééchelonnement est estimé à 4,3 millions USD environ, à la date de la présente. Ce montant contribue à la hausse du stock de la dette à fin 2021 ».
Risque de surendettement modéré. Le même document précise que le portefeuille de la dette du gouvernement central est constitué essentiellement par les emprunts extérieurs, représentant 79,9% de la dette totale. « A fin décembre 2021, la
dette extérieure est estimée à 16 418,5 milliards d’ariary (environ 4,7 milliards USD), contre 13 626,6 milliards d’ariary (3,5 milliards USD) en 2020, et se compose principalement de dettes envers les organismes multilatéraux (75,7%). Cette prépondérance de la part des emprunts multilatéraux dans la dette extérieure est expliquée par la maximisation du recours aux emprunts extérieurs concessionnels. La dette intérieure représente 20,1% de la totalité de la dette du gouvernement central, soit 4 141,6 milliards d’ariary (contre 4 425,5 milliards d’ariary en 2020). Cette diminution par rapport à l’année 2020 s’explique notamment par une baisse des souscriptions aux BTA et la prise en charge de la première tranche de la FCR de 2020 en dette extérieure. Parmi les instruments de financement intérieur, les BTA constituent 25,2% du portefeuille de la dette intérieure, les BTF continuent de gagner plus de parts de marché (soit 43,6%) ». A noter que le risque de surendettement extérieur de Madagascar reste à un niveau modéré.
R.Edmond.