Des ateliers régionaux ont été organisés les 25 et 26 mars dernier à Diégo, Ambositra et à Miarinarivo, par la Cour des Comptes et le PGDI (Projet de gouvernance et de développement institutionnel). Il s’agit d’une campagne de sensibilisation des parties prenantes sur le contrôle des finances publiques.
L’instauration des six Tribunaux Financiers dans les six chefs-lieux de province a déjà permis d’entamer le contrôle des Finances locales au niveau des démembrements de l’Etat Malgache, selon les responsables. Ces Tribunaux Financiers ont constaté, au cours des contrôles effectués, que beaucoup de difficultés se font encore ressentir aussi bien au niveau de la préparation du budget communal, de l’exécution du budget qu’au niveau des contrôles des finances locales. C’est d’ailleurs pour améliorer la situation que la Cour des Comptes, grâce aux ressources octroyées par le PGDI-II, ont organisé des ateliers régionaux simultanés, dans le dessein d’harmoniser les contrôles des finances publiques au sein des démembrements de l’Etat dans les régions de DIANA, Itasy et Amoron’i Mania.
Harmoniser. Les objectifs de ces ateliers régionaux étaient de sensibiliser sur l’importance des contrôles sur les finances locales, de partager les différentes observations et recommandations des juridictions financières, de mettre les intervenants des finances publiques sur le même niveau de compréhension, d’asseoir la culture de contrôle au sein de chaque entité afin de bien gérer les deniers publics, etc. Plus de 50 acteurs budgétaires des chefs-lieux de région ont participé aux ateliers qui visaient l’harmonisation du contrôle des finances publiques. Des ateliers de deux jours durant lesquels les acteurs concernés débattaient sur le contrôle des actes budgétaires, de la comptabilité publique, les rôles et attributions des organismes de contrôle, la classification des modes de contrôles et les irrégularités sur les pièces produites ou sur les dépenses payées.
Culture de contrôle. La Cour des Comptes et les Tribunaux Financiers ont saisi l’occasion pour présenter leurs missions et attributions respectives en soulevant également le rôle du Parquet. Pour les organisateurs, ces rencontres ont permis de contribuer à rendre la gestion financière et comptable des organismes publics plus transparents, en renforçant la culture de contrôle auprès des intervenants. Elles permettaient également d’évaluer le système de gestion des finances publiques et de renforcer la coordination de travail entre les parties prenantes, entre autres, le représentant de l’Etat, les élus locaux, la Trésorerie générale et les Juridictions Financières. Notons que le PGDI-II, partenaire technique et financier des Juridictions Financières, appuie cette activité afin de renforcer l’efficacité, l’efficience et la transparence des dépenses publiques, conformément aux principes de la bonne gouvernance. En effet, ce programme a pour ambition d’apporter sa contribution dans la promotion d’une gestion transparente des finances publiques et de la recevabilité sociale au niveau central et communal, et ce, pour que la bonne gouvernance soit synonyme d’un avenir meilleur pour tous.
Antsa R.