
Près de 600 techniciens participent à l’atelier national sur la gestion des finances publiques, qui se déroule au CCI Ivato, depuis hier. Le président de la République, ainsi que le ministre des Finances et du Budget ont évoqué la nécessité de la redevabilité et de la transparence, dans l’allocation des ressources publiques, pour le développement.
Le contrôle a priori et a posteriori des finances publiques connaitra enfin une amélioration. Les autorités actuelles semblent déterminées à l’application de la redevabilité et de la transparence, dans la gestion des deniers publics. « L’objectif est de mettre en place un réel contrôle de la gestion des finances publiques. Cela pour appliquer la transparence. Il faut noter que les contrôles faits jusqu’ici ont déjà porté leurs fruits, même si les résultats n’ont pas été publiés dans les médias. Des sanctions ont été appliquées. Les mesures de correction peuvent aller jusqu’à l’emprisonnement. Mais la punition n’est pas la seule solution. Il faudra également améliorer la gestion des contrôles a priori pour éviter les mauvaises gestions. En outre, les dirigeants se doivent d’être redevables envers le peuple car c’est l’argent de ce dernier que l’on alloue à divers projets et actions pour le développement ». Telssont les idées exposées par le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, lors de l’ouverture officielle de l’atelier national sur la gestion des finances publiques, hier.
Contrôle renforcé. Pour sa part, le ministre des Finances et du Budget, le Pr Jean Razafindravonona a avancé l’utilité des contrôles et de la publication des allocations des ressources émanant des contribuables. Cela, dans le but d’améliorer les services publics, a-t-il indiqué. « Auparavant, l’application du concept de redevabilité et de transparence a toujours présenté des imperfections. Cet atelier permettra de définir une stratégie pour l’application de ces principes, d’autant plus que le ministère des Finances et du Budget collabore maintenant avec le ministère de la Justice, dans ce sens », a affirmé le grand argentier. Un audit pour le renforcement des contrôles a même été évoqué. A noter que le pouvoir des Organes de contrôle a été renforcé. Outre les moyens financiers, ces organes peuvent également porter une affaire directement en justice. Pour le ministre des Finances et du Budget actuel, l’efficience budgétaire et l’affermissement de la bonne gouvernance figurent parmi les principaux objectifs.
Plan d’action. Un état des lieux de la situation actuelle du contrôle des finances publiques a été fait dans le cadre de l’atelier national au CCI Ivato. Ce jour, les participants comptent élaborer un plan d’action pour corriger les imperfections actuelles. A noter que l’atelier est organisé par la Cour des Comptes, en partenariat avec l’Inspection générale de l’Etat, la Direction générale du Contrôle financier, et l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), par l’intermédiaire de la Commission nationale des marchés. Pour ces organisateurs, l’objectif est de communiquer, de sensibiliser les parties prenantes au processus budgétaire sur l’intérêt du contrôle effectué par la Cour des Comptes et de mobiliser les différents acteurs pour améliorer l’efficacité de la chaîne de contrôle à Madagascar.
Antsa R.