
Le parti Tiako i Madagasikara (TIM), dirigé par Marc Ravalomanana, ne fait plus partie de la plateforme Firaisankina, signe de son retour en force sur la scène politique et de sa volonté de reconquérir le pouvoir.
Conjoncturelle
Le parti Tiako i Madagasikara (TIM), dirigé par l’ancien président Marc Ravalomanana, a annoncé hier son retrait de la plateforme Firaisankina, une alliance de l’opposition qui n’avait qu’une portée conjoncturelle. Dans un communiqué, le TIM a expliqué que cette alliance, formée principalement en vue des élections législatives, n’avait plus de raison d’être après la fin du régime Rajoelina. Avec la disparition de cet ancien régime et l’achèvement de 16 années d’opposition, le TIM choisit désormais de se réorganiser et de se concentrer sur son projet électoral, avec l’ambition de reconquérir le pouvoir.
Gouvernement
Depuis quelques jours, le parti appelle ses membres à afficher fièrement leur appartenance au TIM, soulignant l’importance de cette organisation historique et forte. Cette relance s’est déjà traduite par une présence notable au sein du nouveau gouvernement, où deux ministres ont été nommés : Me Hanitra Razafimanantsoa, à la tête du ministère d’État auprès de la présidence en charge de la Refondation, et Lucie Vololoniaina, surnommée Lily Rafaralahy, qui occupe le poste de ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
Rôle majeur
Sur le plan législatif, le TIM a aussi consolidé ses positions. Lors des dernières élections à l’Assemblée nationale, il a réussi à faire élire plusieurs de ses membres à des postes clés, dont Fetra Ralambozafimbololona, vice-président de la Province d’Antananarivo, et Fidèle Razara Pierre, vice-président en charge de la Province de Toamasina. Le parti a également raflé les postes de questeur numéro 1 et de rapporteur adjoint de l’Assemblée. Cette avancée marque le retour du TIM en force sur la scène politique, un signe que l’ancien parti de Marc Ravalomanana est prêt à jouer un rôle majeur dans l’avenir politique du pays.
Incontournable
L’ambition du TIM est claire : il souhaite se positionner comme un acteur incontournable des prochaines élections, avec un ancrage territorial solide et une base militante fidèle. Après plus d’une décennie dans l’opposition, le parti espère reconquérir le pouvoir. L’ouverture politique que représente la fin du régime Rajoelina pourrait offrir à Marc Ravalomanana ou à son successeur une nouvelle chance de briguer la Présidence et de revenir à Iavoloha. Le chemin vers les prochaines élections, notamment celles des chefs de Fokontany, s’annonce décisif pour mesurer la réelle influence et la dynamique de ce retour sur la scène politique nationale.
Julien R.



