
Un atelier d’échanges et de partage d’expérience sur les conventions fiscales se tient depuis hier à l’hôtel Colbert.
Mondialisation oblige, Madagascar ne peut pas se passer des conventions fiscales avec des pays partenaires. Actuellement, le pays dispose de quatre conventions fiscales établies par l’Île Maurice, la France, le Canada et le Maroc. C’est ce qu’on a appris hier, lors de l’ouverture de cet atelier de partage.
Fiscalité internationale. Cet atelier qui arrive à point nommé en ce moment où l’administration fiscale s’efforce d’améliorer ses performances en matière de collecte des recettes fiscales. « Les conventions fiscales méritent une attention particulière dans la mesure où si elles sont mal rédigées, elles peuvent devenir une source de pertes de recettes » a expliqué Iouri Garisse Razafindrakoto, le Directeur Général des Impôts. En tout cas, l’atelier en question marque l’intérêt que Madagascar accorde aux enjeux liés à la fiscalité internationale et à la lutte contre l’évasion fiscale, notamment en matière d’impôts sur le revenu. En effet, les nombreuses firmes multinationales qui opèrent à Madagascar représentent un enjeu de taille en matière de recettes fiscales. Or, les conventions fiscales conclues avec les pays d’origine de ces entreprises ont une incidence sur le volume des recettes.
Atouts et faiblesses. D’où, l’importance de cet atelier qui voit la participation d’une quarantaine d’experts venant de pays africains francophones à faible revenu. Pour ne citer, entre autres que le Bénin, le Burkina Faso, la République Centrafricaine, l’Union des Comores, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Congo, le Sénégal et le Togo. « Madagascar bénéficiera des leçons tirées des expériences d’autres pays en développement où plus avancés en matière de négociation ou de renégociation de conventions fiscales ». L’atelier permettra aux participants d’examiner les atouts et les faiblesses des conventions fiscales dans lesquelles les pays sont déjà engagés ainsi que de trouver les pistes d’amélioration. Il s’agira également de mieux prendre connaissance des outils et programme d’appui disponibles dans ce domaine et d’identifier leurs besoins d’assistance pour améliorer ces accords bilatéraux. L’atelier qui ne prendra fin que vendredi prochain est organisé sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie, et en collaboration avec le FMI, La Banque Mondiale, l’UEMOA et le Comesa.
R.Edmond.