Plus que deux semaines avant l’arrivée de l’échéance fiscale, repoussée à plusieurs reprises par l’Etat. Bien que de nombreux groupements – des plus petites aux plus grandes entreprises – aient réclamé des exonérations ou au moins des allègements fiscaux pour soutenir leur survie, l’Etat a opté pour le report de la date limite de paiement. Une faveur considérée par les opérateurs économiques comme une bombe à retardement. « Tôt ou tard, il faudrait donc payer ces charges, alors que nous avons déjà subi plusieurs mois de pertes en payant les charges fixes sans faire de chiffre d’affaires. Pour nous, ce n’est pas une question de volonté. Nous sommes tout simplement incapables de payer ces charges fiscales et envisageons déjà de fermer nos portes », nous a confié un chef d’entreprise opérant dans la Capitale. Dans les petites annonces, les cessions de fonds de commerce se multiplient depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, du côté de l’Etat, le Projet de loi de finances rectificative indique une baisse des recettes fiscales, au cours du premier semestre. Un manque à gagner que l’Etat compte bien récupérer au second semestre de cette année, en dépit des entreprises menacées au bord du gouffre, vu que celles qui ne régleront pas leurs situations fiscales seront dans l’irrégularité, à compter du 1er juillet 2020.
Antsa R.