
Depuis le 25 juillet jusqu’au 11 août prochain, le Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) prend en charge le traitement de 70 femmes et jeunes filles atteintes de la fistule obstétricale et 50 autres sont accueillies à l’Hôpital de Mahitsy.
Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et le Ministère de la Santé Publique organisent chaque année des soins gratuits pour les femmes touchées par la fistule vaginale. Depuis lundi, le Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) à Ampefiloha ainsi que l’hôpital de Mahitsy proposent des traitements de la fistule obstétricale. Les deux établissements hospitaliers prennent en charge les femmes atteintes de cette maladie invalidante. Les femmes qui ne sont pas totalement guéries sont également soignées par ces hôpitaux. Les plus touchées par la fistule sont les femmes qui vivent loin des centres de santé. Pour beaucoup d’entre elles, le problème est surtout financier. Cette initiative est lancée pour les personnes vulnérables qui ont besoin de traitement adéquat. Les malades seront prises en charge par l’UNPA c’est-à-dire les nourritures et les médicaments. Et les analyses sont faites gratuitement au CHU-JRA. L’objectif du ministère est d’opérer 1.500 femmes atteintes de cette maladie. Et à ce jour, 400 ont subi une chirurgie réparatrice.
Formation des chirurgiens. Actuellement, 70 chirurgiens du CHU-JRA et 50 de l’Hôpital de Mahitsy suivent des formations en matière de traitement de la fistule. Deux spécialistes sénégalais sont également dans la Grande Ile pour un partage d’expériences avec les chirurgiens malgaches. Parmi les causes de cette maladie on peut citer le manque de moyens l’éloignement du centre de santé, ainsi que l’accouchement à domicile à l’aide d’une matrone. Soit l’enfant est coincé au-dessus de la vessie très longtemps soit le bébé est foré de sortir et cause une déchirure du vagin vers la vessie. Au CHU-JRA, plusieurs femmes, dont la majorité viennent des régions ont déjà subi une opération. Une campagne de sensibilisation a été déjà menée à travers les radios pour inciter les femmes à se rendre auprès de ces hôpitaux afin de se faire soigner. Effectivement, cette maladie est encore considérée comme une honte au sein de la société.
Nirina Rasoanaivo