La fistule obstétricale, cette déchirure du canal utérin, à l’origine d’incontinence chronique, touche 4000 femmes chaque année à Madagascar. Actuellement, cinq à sept cas par mois sont vus à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) à Antananarivo. Hier, à l’occasion de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale dans ce centre hospitalier, la détresse des femmes qui en sont victimes a été particulièrement mise en avant. La majorité d’entre elles sont des adolescentes de 14 à 17 ans, non scolarisées et vivant en milieu rural, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). « La fistule obstétricale est une violation des droits humains, mettez-y fin maintenant ». Ce thème de la célébration de la journée internationale visait alors, à travers la sensibilisation, à mettre fin à l’exclusion des femmes touchées par ce problème de fistule obstétricale qui a un fort impact aussi bien physique que psychologique, économique et social, sur les victimes du fait de l’isolement suite à l’abandon de la famille, du conjoint et de la communauté.
Hanitra R.