Les femmes atteintes de fistule obstétricale bénéficieront d’une opération chirurgicale gratuite. Les frais de transport, les repas et les traitements seront pris en charge et les inscriptions sont déjà ouvertes.
La fistule obstétricale demeure un problème de santé publique. L’ONG Operation Fistula lance un appel à toutes les femmes vivant avec la fistule dans les régions avoisinantes d’Antananarivo, pour un traitement gratuit pour une campagne prévue en décembre. L’inscription est déjà ouverte et se fait uniquement par téléphone via la ligne verte d’Operation Fistula 032 32 038 80 – 034 30 818 80 ou en message privé sur la Page Facebook d’Operation Fistula. Elle entre dans le cadre d’une campagne de fistule obstétricale comme celle qui s’est déroulée au sein du Pavillon Sainte Fleur Anosy du 9 au 20 octobre dernier. Elle résulte également d’une collaboration entre le ministère de la Santé publique, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), le Pavillon Sainte Fleur – Ordre de Malte, l’organisation non gouvernementale Opération Fistula et ASOS pour traiter les survivantes de la fistule pendant une période de deux semaines. Opération Fistula a été particulièrement sollicitée pour identifier, transférer et prendre en charge la restauration et le soutien psycho-social des patientes.
Causes
À titre de rappel, la fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualité. Elle provoque une fuite d’urine et/ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme des problèmes médicaux chroniques. Les femmes qui en souffrent sont souvent condamnées à la dépression et à l’isolement social. Il est important de souligner que les patientes sont entièrement prises en charge lors des campagnes de réparation. Leur frais de transport, leur repas, le traitement ainsi que les kits de dignité sont pris en charge grâce au financement de l’UNFPA.
Narindra Rakotobe