Le synode le plus mouvementé de l’histoire de l’église réformée va être clôturé dans 48 heures à Antsirabe.
La situation a failli tourner au vinaigre dimanche dernier lorsque des participants au synode FJKM d’Antsirabe ont publiquement réclamé l’enveloppe de 30 millions d’ariary offerte par le président de la République. La somme a été octroyée par le président Hery Rajaonarimampianina avant le XVIIIème synode de l’église réformée. Une responsable au sein du bureau central de la FJKM a essayé d’expliquer que l’enveloppe a été utilisée pour les préparatifs du synode, mais certains participants n’y croyaient pas. Il fallait l’intervention d’un fidèle pour apaiser avant-hier la colère au temple KA.MA.FA à Antsirabe. Celui-ci a promis de rembourser l’argent « détourné ». C’était un véritable règlement de comptes entre les membres du bureau central sortant et les participants au synode.
Mise en délibéré. Hier, on a procédé à Antsirabe à la révision du règlement intérieur de la FJKM. En effet, les participants au synode ont décidé de réviser à la hausse le nombre des « Mpiandraikitra Foibe », de 80 à 100. L’élection de ces derniers, dont 50 pasteurs et 50 laïcs va avoir lieu aujourd’hui. Mais, sur les 50 « Mpiandraikitra foibe » pasteurs, seulement 31 seront élus. Les 19 restants seront désignés au niveau des synodes régionaux. Même modalité de sélection pour les 50 « Mpiandraikitra foibe » laïcs. Par ailleurs, l’exception soulevée par le vice-président laïc sortant Marc Ravalomanana est mise en délibéré ce jour. L’ancien président demande à ce qu’il reste à sa place pendant deux ans car il n’a pas pu accomplir sa mission pendant la première partie de son troisième mandat, de 2012 à 2014, période où il était encore en exil en Afrique du Sud. Les participants au synode vont se prononcer ce jour sur la question.
Co-président. Par contre, l’ancien président a réussi son challenge hier. Il a été élu co-président du comité de célébration du 50e anniversaire de la FJKM. La célébration aura lieu en 2018. Visiblement, 2018, année des prochaines présidentielles, se trouve dans la ligne de mire de Marc Ravalomanana. Si sa demande de rester à son poste actuel est acceptée, il sera toujours vice-président laïc de l’église réformée 2018. Bref, Marc Ravalomanana s’accroche et ne veut rien lâcher.
R.Eugène
