Si l’on connaît actuellement une forte hausse du prix de l’huile végétale sur le marché, c’est surtout parce que la matière première utilisée pour sa fabrication peut aussi servir de carburant. Malgré ce fait, il est important de souligner que l’on ne risque pas une pénurie, selon l’huilerie industrielle de Tamatave.
Au cours des cinq dernières années, le prix du litre d’huile végétale n’a cessé de fluctuer. On peut noter par exemple une hausse de 2 000 ariary pour l’huile de soja à une époque, passant de 8 000 à 10 000 ariary. Cette instabilité des prix concerne toutes les huiles, qu’elles soient de fabrication locale ou importées. Selon Handrisoa Razafindrazaka, Directeur général de HITA (Huilerie industrielle de Tamatave), cette augmentation de prix a débuté suite à la pandémie de la Covid-19, au niveau des pays producteurs tels que l’Indonésie, la Malaisie, l’Argentine et le Brésil. D’un autre côté, l’offre ne parvient plus à satisfaire la demande parce que l’huile brute de palme et de soja est utilisée comme carburant dans les pays producteurs, ce qui lui confère une plus grande valeur marchande.
Qualité
Même s’il y a eu des fluctuations constantes des prix des matières premières utilisées, à savoir les huiles brutes de palme, de soja et de tournesol, le DG de la HITA n’a pas manqué de rassurer que nous ne devrions pas craindre de pénurie car la société produit actuellement 800 tonnes d’huile raffinée quotidiennement. Il a également profité de l’occasion pour annoncer que, en plus de Madagascar et de Maurice, la société HITA se prépare à exporter ses produits vers Mayotte, l’île de la Réunion et les autres îles voisines. « Tous nos produits sont soumis à des contrôles en laboratoire et respectent les normes de qualité. Pour les consommateurs, il est important de tenir compte de ces facteurs afin de préserver leur santé. L’huile de soja et l’huile de tournesol ne doivent être utilisées qu’une seule fois. Quant à l’huile de palme, elle peut être utilisée jusqu’à quatre fois », précise Handrisoa Razafindrazaka .
Narindra Rakotobe