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dimanche, juillet 13, 2025
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FMI : Plus de ressources pour les pays à faible revenu grâce aux réformes sur le PRGT

La ministre de l’Économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, parmi les panélistes du webinaire sur le PRGT.

Le Fonds monétaire international continue d’être aux côtés de Madagascar pour financer les réformes pour le développement. Marc Gérard, son Représentant résident l’a réaffirmé avant-hier lors de sa rencontre avec le président de la République Andry Rajoelina. Et visiblement, les possibilités de décrocher des ressources supplémentaires sont envisageables grâce aux réformes approuvées par le conseil d’administration du FMI, en juillet 2021, sur le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGT).

Ces réformes ont été discutées hier, lors d’un webinaire organisé par la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et auquel a participé la ministre de l’Économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison qui a notamment plaidé pour une meilleure utilisation des ressources.

Souplesse. Guillaume Chabert, Directeur adjoint du département stratégie, politiques et évaluation du Fonds monétaire international a notamment développé les points à retenir de ces réformes du PRGT et des financements à venir. Des réformes qui visent essentiellement à doter le FMI d’une certaine souplesse pour soutenir les besoins de financement des pays à faible revenu pendant la pandémie et la phase de reprise, tout en continuant à fournir des prêts concessionnels à taux d’intérêt nul. Il a notamment cité l’augmentation de 45% des limites normales d’accès au financement concessionnel, conjuguée à l’élimination des strictes limites d’accès pour les pays les plus pauvres. Ce relèvement des limites d’accès aux ressources du FMI permettra de mettre davantage d’aide concessionnelle à la disposition des pays à faible revenu qui appliquent des politiques publiques solides et présentent de grands besoins de financement de la balance des paiements. Le conseil d’administration a également approuvé une stratégie de financement en deux phases pour couvrir le coût des prêts concessionnels liés à la pandémie et pour renforcer la viabilité du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC). La première phase de cette stratégie vise à mobiliser 2,8 milliards de DTS sous la forme de ressources de bonification (pour permettre l’octroi d’un taux d’intérêt nul), ainsi que 12,6 milliards de DTS sous la forme de ressources de prêt, qui pourraient être obtenus par un redéploiement de DTS.

Bond spectaculaire. Il s’agit, en somme, de nouvelles dispositions qui vont donner aux pays à faible revenu, beaucoup plus d’opportunités d’obtenir des financements. Des réformes qui arrivent à point nommé quand on sait que les prêts du FMI en faveur des pays à faible revenu ont connu un bond spectaculaire en 2020 (huit fois plus que les niveaux moyens de prêt entre 2017 et 2019) et devraient se maintenir à un niveau élevé pendant plusieurs années, les pays à faible revenu sollicitant une aide financière qui leur permette de riposter à la pandémie et de s’en relever. L’aide financière future devrait prendre majoritairement la forme d’accords de prêt pluriannuels, alors qu’en 2020 l’aide provenait principalement des mécanismes de financement d’urgence du FMI. Madagascar ne sera évidemment pas en reste dans ce processus. D’ailleurs dans son intervention, la ministre de l’Économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, n’a pas manqué de plaider pour le renforcement des interventions du Fonds. Et partant, des autres bailleurs de fonds comme la Banque mondiale et les autres pour financer les projets de développement dans les domaines prioritaires comme la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur, la formation technique, l’énergie, les voies de communication et la digitalisation. Sur ce dernier point, la ministre de l’Économie et des finances a parlé de la digitalisation des procédures de passation des marchés publics qui figure parmi les mesures destinées à améliorer la capacité d’absorption des financements.

R.Edmond.

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