Une lettre du Fonds monétaire international ou FMI a été reçue hier par le ministre des Finances et du Budget Lantoniaina Rasoloelison. « Le président de la République de Madagascar peut désormais adresser au FMI des requêtes pour transaction et demander des appuis techniques. Madagascar a également le droit de participer aux réunions de modification du statut de l’institution internationale. En d’autres termes, Madagascar a le droit de participer à l’élection de gouverneurs du FMI », tel est le résumé de la lettre envoyée par l’administrateur du FMI pour la République de Madagascar, d’après les informations annoncées à la presse hier par le ministre Lantoniaina Rasoloelison qui est aussi le gouverneur du FMI à Madagascar. En effet, cette disponibilité du FMI d’aider Madagascar sera une grande opportunité pour la relance après crise, et surtout pour maîtriser les agrégats économiques, dans le cadre de la politique économique qui sera mise en œuvre par le prochain gouvernement.
Négociations. La coopération avec les bailleurs de fonds sera désormais plus facile pour la Grande Ile. D’après les explications du ministre des Finances, les autres bailleurs n’attendaient que cette décision du FMI pour reprendre leurs collaborations avec nous. En ce qui concerne l’institution de Bretton Woods, Madagascar participera déjà à l’Assemblée de printemps qui se tiendra dans un mois à Washington. La délégation malgache pourra déjà connaître les nouveaux instruments utilisés actuellement par le FMI, car une deuxième rencontre est également prévue en fin avril, pour lancer les négociations d’ordre économique et financier, selon les besoins du pays. A noter que le FMI apporte actuellement des aides à la balance de paiement, pour la stabilité économique de ses pays membres. Pour Madagascar, la monnaie nationale qui se déprécie davantage nécessite des mesures. Selon le ministre Lantoniaina Rasoloelison, les trois principales causes de cette dépréciation sont les investissements massifs dans le secteur minier ; le retour à l’ordre constitutionnel qui incite les opérateurs à anticiper les effets des éventuels investissements sur la monnaie ; et enfin les importations en masse réalisée par les opérateurs, surtout sur les produits pétroliers, engendrées par cette même anticipation.
Antsa R.