Le début de la Deuxième République a été une période néfaste pour les partis d’opposition à Madagascar. En effet, la Révolution socialiste de l’Amiral Didier Ratsiraka a mis en place un système restrictif qui n’a pas permis aux partis d’opposition d’exister. Le fameux Front National pour la Défense de la Révolution ou FNDR a été créé pour servir de cadre constitutionnel pour les activités des partis politiques. Le Front a été composé de 7 partis politiques dont l’AREMA, l’AKFM, le MFM, le Monima Ka Miviombio, le Vonjy Iray Tsy Mivaky (VITM), l’UDECMA-KMTP et le Vondrona Sosialista Monima (VS Monima). Les partis politiques qui n’ont pas intégré le FNDR étaient interdits. Des changements étaient intervenus dans la fin des années 80. Certains partis membres du Front National pour la Défense de la Révolution ont quitté le navire pour se positionner de facto dans l’opposition pour pouvoir présenter des candidats aux Présidentielles de 1989. Manandafy Rakotonirina (MFM), Monja Jaona (Monima ka Miviombio) et Razanabahiny Marojama (VITM) se sont présentés à l’époque contre Didier Ratsiraka.
Ordonnance n°90-001. L’Ordonnance n°90-001 régissant la libération des activités des partis politiques a été adoptée en mars 1990. Cette Ordonnance a trouvé son application effective durant la transition vers la troisième République. Le paysage politique a alors connu une recomposition. De nouvelles plateformes ont été mises en place, pour ne citer que le MMSM qui regroupaient les gens au pouvoir et les « Forces Vives » qui ont été créées par les partis d’opposition dont l’UNDD du Pr Zafy Albert et l’AKFM-Renouveau du Pasteur Richard Andriamanjato. Depuis, les partis politiques pullulent comme des champignons pour arriver à la situation actuelle.