
L’opposition ne lâche pas d’une semelle le gouvernement sur la transparence de la gestion des financements reçus dans le cadre de la crise sanitaire. Cette bataille, Rivo Rakotovao estime ne pas l’avoir encore gagnée.
L’exigence de transparence se fait plus que jamais entendre concernant la gestion des fonds liés à la lutte contre le coronavirus. Le pays a récolté des pluies de dollars dans le cadre de la crise sanitaire pour soutenir les caisses de l’Etat à mieux riposter contre la violence de l’épidémie dans le pays aussi bien en matière sanitaire qu’économique et surtout social. L’arrivée de ces financements attire ainsi la vigilance de plusieurs acteurs de la vie publique. Hier, le président du Sénat, Rivo Rakotovao, une figure de l’opposition, a réitéré devant la presse son appel « pour une transparence totale sur la gestion des financements reçus dans le cadre de cette crise sanitaire. On a besoin de savoir les affectations des différents budgets pour pouvoir débattre sur le sujet », enchaîne-t-il. Aussi, « le jeu démocratique nous emmène, nous partis d’opposition, à assumer la responsabilité de critiquer et de soulever les manquements ou autres dérives du régime », a-t-il poursuivi.
Subventions des médicaments. En effet, l’opposition épingle le régime sur le choix établi dans l’affectation d’une partie des financements destinés au budget général. Selon Rivo Rakotovao, « ces fonds devraient alimenter les secteurs économiques productifs au lieu de financer les salaires des fonctionnaires » comme l’a annoncé le chef du gouvernement. « Dans le contexte actuel de la crise, où l’économie est complètement anéantie, il serait judicieux de soutenir les secteurs productifs ainsi que l’emploi », a soutenu le président du Sénat. Ce dernier affirme avoir déjà interpellé l’exécutif dans ce sens lors de la session ordinaire du parlement. Le coordonnateur du parti Hery vaovao ho an’i Madagasikara est aussi convaincu que « les dépenses liées à la santé comme l’acquisition de nouveaux matériels médicaux, notamment les lits médicalisés, et le déploiement des tests massifs ainsi que la subvention des médicaments » sont des priorités face à la flambée épidémique actuelle.
Rija R.