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mercredi, novembre 27, 2024
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Fonds vert pour le climat : Andry Rajoelina interpelle la communauté internationale

Le locataire d’Iavoloha a de nouveau interpellé la communauté internationale.

Coup d’envoi hier du Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial au Palais Brongniart, à Paris.

100 pays et une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement participent au Sommet. Dans son allocution d’ouverture, Emmanuel Macron a souligné l’importance des investissements privés vers les pays émergents. Il a mis l’accent sur le rôle du secteur privé pour relever les défis de la lutte contre la pauvreté. La préservation de la biodiversité représente, a-t-il fait remarquer, le véritable enjeu de ce Sommet dont les résolutions porteront entre autres, sur l’allègement des dettes des pays en développement et sur le financement pour le climat.

Secteur privé

Le président Andry Rajoelina participe activement aux travaux du Sommet car Madagascar fait partie des pays les plus impactés par le changement climatique. Dans la matinée d’hier , il était présent à la table ronde organisée par le FIDA sur le thème : « Renforcer le rôle du secteur privé pour relever les défis du développement et du climat par la transformation des systèmes alimentaires » . L’occasion pour lui de réitérer le rôle fondamental du secteur privé dans la recherche de solutions durables face aux défis du changement climatique.  « Le secteur privé est aujourd’hui un levier d’action vers la croissance économique, portée par la création d’emplois et l’innovation. Il est donc crucial de renforcer et structurer la collaboration entre le secteur privé et l’État pour permettre une transformation durable de nos systèmes alimentaires », a-t-il déclaré. Et rappeler le programme du gouvernement malgache d’augmenter les surfaces cultivées à 100 000 ha soit un accroissement de 10% pour redevenir le grenier à riz de l’Océan Indien comme ce fut le cas dans les années 70 – 80.

Bouleversements climatiques

Dans la foulée, le président a rappelé que les bouleversements climatiques font des ravages à Madagascar. Le bilan des 4 cyclones ayant frappé la Grande Île en 2022, se solde à plusieurs centaines de pertes en vie humaine, des milliers de personnes sinistrées et déplacées, des habitations détruites et inondées, plusieurs villages enclavés par les routes coupées, et surtout 178 000 ha de cultures inondées et détruites. Pour y faire face, l’Etat a lancé deux programmes phares répondant à la résilience face aux chocs climatiques, à savoir le Plan National de redressement post-cyclonique et le Plan Emergence dédié au Grand Sud, victime du Kere et de la sécheresse.

Appel aux investisseurs

Le  chef de l’Etat a aussi cité le programme Fihariana qui consiste à encourager l’entreprenariat dans le domaine agricole à travers les subventions pour l’acquisition d’ intrants et la mise en place de dispositifs de financement de projets à taux bonifié. Le projet Titre vert qui porte sur l’octroi d’ un terrain de 1ha aux jeunes agriculteurs , s’inscrit dans cette initiative. Dans son intervention, le locataire d’Iavoloha a annoncé que l’Etat est à pied d’œuvre pour créer un environnement favorable aux investisseurs privés dans le secteur agricole. Parmi ces initiatives figurent des mesures incitatives telles que la simplification et la digitalisation des procédures administratives et la promotion de l’accès au foncier. Il a lancé un appel aux investisseurs privés à venir à Madagascar pour contribuer au processus de transformation durable. Il n’a pas non plus manqué d’exprimer sa gratitude envers le FIDA pour son soutien à la promotion du développement agricole à Madagascar. A part le numéro Un malgache, cette session a vu la participation du président du FIDA, Alavro Lario ; de la ministre norvégienne du développement international, Anne Beathe Tvinnereim ; du PDG de l’ONG Soafiary, Malala Rabenoro ; et du DG Adjoint de Tikehau Capital, Cécile Cabanis.

100 milliards USD

Dans l’après-midi, le président Andry Rajoelina a participé à une autre table ronde sur le thème de l’  « Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique ». La session a été dirigée par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, et a vu la participation de 4 autres chefs d’Etat et de gouvernement. Le président de la BAD a indiqué dans son discours d’introduction que l’AGIA est en phase de mobiliser 10 milliards USD de fonds pour les projets d’infrastructures vertes, ainsi que 100 millions USD de subventions à destination de plusieurs pays d’Afrique. Durant son intervention, Andry Rajoelina a de nouveau interpellé la communauté internationale par rapport au Fonds vert pour le climat. En tant que pays insulaire, Madagascar est particulièrement exposé au changement climatique avec son lot de sécheresse, d’inondations et de cyclones.

1% du PIB

Le coût de gestion des risques climatiques représente 1%  du PIB national, a-t-il fait savoir. Par rapport au secteur énergie, il a parlé des efforts menés par Madagascar en termes d’infrastructures vertes et de protection de l’environnement, à l’instar des projets phares comme Volobe (soutenu par Africa 50) et Sahofika (soutenu par la BAD), qui vont rajouter 320 MW à la production d’énergie dans la Grande Île. La Grande Île utilise encore de l’énergie fossile et chaque année, une famille détruit 1Ha de forêt pour se procurer du charbon de bois et faire cuire ses repas. » On ne peut pas développer un pays quand l’énergie manque « , a-t-il martelé. Et lui de rappeler au passage que Madagascar est pourtant l’un des premiers pays d’Afrique à avoir validé à la fois sa Politique Nationale de Lutte contre les Changements Climatiques (PNLCC), et son Plan National d’Adaptation (PNA).

Action

Il a exprimé le soutien de Madagascar à l’AGIA pour accroître le financement des infrastructures vertes en Afrique. Il appelle aussi à la mobilisation de financements mixtes, ainsi que la mise en place d’une gouvernance avec des mécanismes adaptés au contexte de chaque pays. Il, c’est évidemment le président Andry Rajoelina qui a rappelé l’existence des promesses et des engagements non tenus par la communauté internationale, notamment à propos des 100 milliards de dollars d’engagement des pays émetteurs dans le cadre du Fonds vert pour le climat qui n’a pas encore été décaissé.  » Il est temps que nos réunions se transforment en action « , a-t-il conclu.

R.O (Paris)

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