
S’il y a un homme qui a pesé de tout son poids lors du match des Barea contre les Cranes ougandais de dimanche à Mahajanga, c’est bien Carolus Andriamahitsinoro.
L’homme ne s’est pas contenté de provoquer les deux penalties, mais il s’est aussi ouvert une voie royale en marquant le second but malgache avec une très belle autorité. Mais aussi d’un très grand style puisqu’il a réussi à s’engouffrer dans la défense ougandaise avant d’adresser un missile à ras de terre sur lequel le portier ougandais n’a pu rien faire.
Nani Carolus. De superbes actions qui lui ont valu l’éloge du public majungais mais également un marquage plus serré des Ougandais. Conscient du danger que Nani Carolus comme l’appelaient les supporters de son club en Algérie, l’Union Sportive Mouloudia d’Alger, l’entraîneur serbe du onze ougandais lui affectait carrément deux gardes chiourmes.
En sachant qu’il subira quasiment la même pression, Carolus Andriamahitsinoro ne s’en formalise pas car s’il ne peut pas marquer, il saura faire marquer ses camarades. La marque des grands joueurs en fait.
Mais aussi l’expérience car après son apprentissage à l’Académie Ny Antsika, Carolus Andriamahitsinoro ou si vous voulez Andria comme c’est inscrit sur son maillot, est parti pour l’Algérie au sein du WA Tlemcen. Un crochet juste utile pour s’adapter au championnat algérien car il s’est véritablement révélé à l’USMA où il fut élu meilleur joueur de la saison dernière.
Environnement idéal. Le jeune qui a grandi à Marovoay a tout particulièrement apprécié le choix de la Fédération Malgache de Football de faire tenir le match contre l’Ouganda à Mahajanga, là où il avait toute sa famille et ses nombreux amis.
Logique s’il a été le meilleur Malgache sur le terrain car non seulement, il est en très grande forme mais il a retrouvé un environnement idéal pour faire parler son talent.
C’est presque certain qu’il fera une grande carrière dans un grand club européen même si pour l’instant, il se plaît, au propre comme au figuré, à Alger où il affirme qu’il n’est pas à plaindre côté motivation et qu’il préfère y rester que d’aller dans une équipe française de CFA ou de National. Et il a bien raison…
Clément RABARY