Les Barea n’ont jamais su sortir leur tête de l’eau lors de ce match à Bahir Dar disputé certes sous un soleil de plomb mais qui n’explique pas cette déroute, car ça en a été une. Une lourde défaite de 4 à 0 qui remet tout en question. Enfin presque si l’objectif est de se qualifier.
Il faut battre les Nigériens même par la plus petite des marges lors de la rencontre contre le Niger de ce mardi au Stadium Barikadimy.
C’est la seule chance même s’il reste une autre alternative peu réjouissante puisque un score de parité entre la Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ruinerait les chances des Barea d’aller à la phase finale au Cameroun.
Match nul. Le calcul est bien simple car en cas de victoire contre le Niger, Madagascar s’en sort avec 10 points alors que l’Ethiopie reste à 9 points en cas de défaite face aux Ivoiriens.
On est donc mathématiquement devant avec la qualification en poche. Le danger est toutefois réel si la Côte d’Ivoire bat le Niger et que dans le cadre de la 6e journée, Ivoiriens et Ethiopiens optent pour un match nul suffisant pour permettre à Serge Aurier et ses camarades de finir en tête.
Le renvoi à la confrontation directe ramène l’Ethiopie vers la qualification et une descente aux enfers pour des Barea pourtant adulés de par le monde.
Bien avant le coup d’envoi de ce match à Bahir Dar en effet, des marques de soutien fusent des quatre coins du globe, notamment, en Chine, en Allemagne, en Bulgarie et bien entendu en France.
C’est confirmé combien le football est rassembleur pour Madagascar. Nous étions confiants. Malheureusement les réalités du terrain sont implacables pour des Barea fatigués et visiblement en manque de compétition à l’image de ces ratés de Carolus qui n’a plus assez de temps de jeu dans son équipe ou ceux reviennent de blessure dont Bolida que Nicolas Dupuis a fini par remplacer par un Hakim Abdallah qu’on a peu vu.
Temps de jeu. Le mot est lâché notamment pour le gardien Melvin au FC Martigues auteur d’une grossière faute particulièrement sur le troisième but. Mais que pouvait-il faire lorsque le rideau défensif est défaillant ?
Les locaux out. Le problème se trouve plutôt au niveau des choix des joueurs. Car visiblement, Nicolas Dupuis a fait une sélection par les noms et non pas sur la forme du moment. On a du mal à comprendre pourquoi Berajo, l’un des tours défensifs de Pro League, ou encore Doddy ou Deba Kely à même de combler le vide laissé par Zotsara et Amada dans l’entrejeu. Que dire de Tsito qu’on a tendance à oublier.
Bref, et pour appeler un chat un chat, ce n’était pas la meilleure formation des Barea. On dira peut-être que Jeremy Morel, Abel Anicet Randrianantenaina et Marco Ilaimaharitra ont manqué au groupe mais cette explication ne tient pas la route lorsqu’on sait que l’Ethiopie s’est reposée sur ses locaux à l’exception du coéquipier de Voavy Paulin à Makassa en Egypte.
Si le Covid 19 était le problème, et il l’est encore, pourquoi n’avoir pas formé une équipe sur place avec les meilleurs joueurs issus du Pro League. Et quand on dit meilleur sur le plan local, cela ne concerne pas non seulement les choix de Nicolas Dupuis mais des réalités du terrain qui admettent qu’il fallait faire appel aux attaquants de la trempe de Vevé du Five FC et de Pao du FCA Ilakaka sans oublier Donga de Fosa Juniors pour servir de milieu tournant. Ils sont encore tout jeunes et ils sont plus mobiles et plus résistants. Un Berajo du Cosfa dans la charnière centrale ne serait pas superflu. Mais ce sont des si. Maintenant, on a tout intérêt à bien faire car Nicolas Dupuis joue sa carrière sur ce match à Toamasina.
Clément RABARY