
La finale de la CHAN 2018 de dimanche, dans un stade Mohammed V des grands jours, a tourné en démonstration avec des Marocains euphoriques et devant l’air ravi du prince héritier de 14 ans, Moullay Hassan.
Il n’y a plus qu’une seule équipe après la première mi-temps, notamment des Lions de l’Atlas qui n’ont rien laissé aux Nigerians battus par plusieurs facteurs.
D’abord par l’arbitre Bakary Papa Gassama qui sortit le second carton jaune synonyme d’expulsion pour Eneji Moses(47), ensuite par ce froid polaire où le thermomètre flirtait le 0° sans parler de cette pluie fine qui rendait la superbe pelouse savonneuse. Autant de facteurs qui ont fait vivre l’enfer à des Nigerians méconnaissables alors qu’en face et sous la houlette d’un public admirable, les Marocains évoluaient comme des poissons dans l’eau et sans la moindre fausse note voire un tantinet chanceux à l’image du double buteur Zakaria Hardy (44e et 63e).
Walid El Karti porta l’estocade à l’heure du jeu en marquant devant une forêt de jambes nigerianes dans un stade en délire.

Autant le dire, la mayonnaise avait bien pris dans cet amalgame moitié Wydad et Raja de la même ville de Casablanca concocté par l’entraîneur Jamal Sellami qui cédera sa place au Français Hervé Renard dans l’équipe A.
Le quatrième but marocain était l’œuvre de Yaoub El. J’ai à la 73e minute alors que le public était déjà debout pour saluer ses héros.
Les feux d’artifices d’après étaient à la mesure de cette joie immense d’un pays qui postule pour l’organisation de la Coupe du Monde 2026. Avec des sérieux atouts car ce Maroc là a tout pour plaire avec de très beaux stades notamment à Marrakech qui est une copie de celui de Lyon. Comme le président de la CAF, Ahmad, a promis d’apporter son aide, ce pays magnifique part avec la faveur des pronostics. On parie ?
Clément RABARY (Casablanca)