Battues à trois reprises et sur des scores à chaque fois sévères dont la dernière défaite en date devant les Zambiennes par 6 à 1 ou encore ce 4 à 0 infligé d’entrée par les Zimbabwéennes, les filles de la sélection malgache savent aujourd’hui ce qui leur reste à faire.
Il n’y aura pas d’alternative pour l’équipe nationale féminine de Madagascar qui a essuyé une sévère correction au COSAFA Cup à Bulawayo au Zimbabwe. Soit poursuivre en faisant un travail en profondeur passant par des championnats régionaux à même de permettre une détection plus poussée pour des filles qu’il faut à la place qu’il faut c’est-à-dire des joueuses aussi véloces que techniques.
Chances infimes. Soit carrément abandonner car il reste bien évidemment une classe d’écart pour espérer rivaliser avec les meilleures nations africaines. Ce qui serait dommageable car cela réduirait à néant les efforts consentis par la Commission du football féminin présidée par Patricia Rajeriarison qui, consciente que nos chances sont infimes sur l’échiquier africain, a choisi de faire disputer le championnat national en trois étapes. Pour qu’il y ait justement suffisamment de temps de jeu pour chaque joueuse.
Jamais de mémoire, on n’a autant investi pour le football féminin car entre les étapes, il y avait un regroupement des présélectionnées en équipe nationale. Mais malgré tous les efforts, le football féminin n’a pas réussi à se frayer une place au soleil en disputant sa finale devant un maigre public de Mahamasina sinon un peu plus à Mahajanga où la saine concurrence entre le Stade Olympique de Mahajanga et la jeune formation d’Antanimasaja fait que les gens viennent au stade Alexandre Rabemananjara.
Un rôle plus conséquent. Pour tout dire, ce sont les compétitions qui nous font défaut. Tant qu’on ne dispute pas des championnats régionaux pour ensuite permettre de se qualifier au championnat national, on restera loin derrière l’élite africaine.
Une remarque qui s’applique aussi aux autres formations jeunes à l’image de la déroute des moins de 17 ans d’Analamanga qui ont échoué au même tournoi de COSAFA mais à Maurice.
La balle serait donc dans le camp de la Fédération Malgache de Football appelée à tenir un rôle beaucoup plus conséquent pour espérer récolter de bons résultats en partant de la base. Ce n’est pas sorcier mais il faut y mettre une bonne dose de volonté. Et on ne pense pas que la championne des « Questions pour un champion », Patricia Rajeriarison, n’en a pas…
Clément RABARY