
Le lancement de la deuxième phase de la D2 nationale, initialement prévu ce vendredi au stade Rabemananjara de Mahajanga, a été brutalement interrompu par une action forte des arbitres. Ceux-ci ont purement et simplement refusé de diriger la rencontre, démontant les poteaux et les filets avant de déployer banderoles et pancartes pour exprimer leur mécontentement. Au cœur de leur mouvement : des arriérés de paiement qui s’accumulent depuis la saison 2024. Les arbitres reprochent à la Fédération Malgache de Football (FMF) de ne pas avoir honoré leurs dus pour l’ensemble des compétitions qu’ils ont couvertes, qu’il s’agisse du football classique, du futsal, du beach soccer, de la D2 nationale, de la Telma Coupe ou encore de la Pro League (PFL). Indemnités de match, per diem et frais de transport : rien n’aurait été réglé, selon les principaux intéressés. Conséquence immédiate : le match d’ouverture n’a jamais débuté et plusieurs clubs, qui avaient effectué le déplacement jusqu’à Mahajanga, sont repartis bredouilles. Cette situation crée une incertitude majeure sur le déroulement du calendrier national, alors que la phase de poules vient tout juste de commencer. Face à cette crise, la FMF a pris une décision rapide après une réunion tenue ce dimanche : les rencontres initialement programmées sur le site de Mahajanga seront toutes reportées et disputées à Antananarivo. Aucune date précise n’a encore été communiquée, mais le transfert géographique est acté. En parallèle, sur le second site de la compétition, à Toliara, les matchs se sont déroulés sans encombre ce week-end. Ce boycott des arbitres, rarissime à ce niveau, met en lumière les difficultés financières persistantes que traverse le football malgache et risque d’avoir des répercussions sur l’ensemble de la saison si la situation n’est pas réglée rapidement.
Heriniaina Samson





