Triste, le capitaine emblématique des Barea, Johann Paul l’était après cette raclée reçue contre la République Démocratique du Congo de dimanche dernier à Mahajanga.
Il l’est d’autant plus après avoir planifié qu’il s’agissait de son dernier match sous les couleurs de l’équipe nationale et ce après 46 sélections pour un but.
Une retraite qu’il aurait sans doute voulu autrement, mais devant le forfait en série des cadres malgaches dont Carolus Andriamahitsinoro que l’entraîneur congolais Florent Ibenge redoutait particulièrement, il a dû se résoudre à quitter le terrain sur une blessure, mais sous les ovations du public majungais qui admirait sa rage de vaincre et sa capacité à rassembler sa troupe.
Sans être réellement une pièce essentielle du rouage des Barea, Johann Paul a su s’imposer dans le lot en transmettant à tous ses coéquipiers cette volonté de se surpasser. Celle qu’il n’en a plus, car avec l’âge, les jambes deviennent lourdes et cela gâchait quelque peu les bonnes combinaisons. Alors il a lui-même choisi de raccrocher les crampons non sans laisser transparaître sa volonté de faire partie de l’encadrement des Barea qui devait lui convenir comme l’ont fait tous les grands joueurs pour ne citer que Zinedine Zidane et Didier Deschamps, pour ne citer que des Français comme lui.
Sincèrement, on aurait voulu donner un éclat particulier à la der de Johann Paul de dimanche, mais c’était presque impossible sans les cadres tels Ima, Carolus, Anicet et Dafé étaient là. Bref de ces professionnels qui, sans faire partie des grands clubs européens, parviennent à donner à l’équipe une âme et surtout des matches nuls de rang contre le Sénégal de Sadio Mané, ou encore face à la Centrafrique. Et c’est bien dommage !
Clément RABARY
