Coup dur pour le mythique club du Elatr’i Betafo qui vient de perdre son président Tax qui était aux commandes depuis une bonne décennie.
Tax de son vrai nom Jeanson Ratahinasoa est décédé mardi dernier des suites d’une maladie aussi brutale qu’imprévisible. Une très grosse perte pour le club qu’il finançait pratiquement seul à longueur d’année. Et quand Tax tousse, c’est tout le groupe qui a la grippe au grand dam des amoureux du football de Betafo bien obligés de se rabattre sur le club rival de l’AS Standon.
Un Vazaha dans la ville. Le problème s’aggrave encore après la mort du président, puisque Elatr’i Betafo est déjà en veilleuse depuis deux années.
Un sort indigne de ses rangs car au risque de se répéter Elatr’i Betafo qui a été fondé dans les années 50 était l’un des rares clubs à avoir fait jouer un joueur Vazaha en l’occurrence Georges Labe tout comme il a, vers les années 70, réussi à faire entrer en équipe nationale sous l’ère Etienne Rasoanaivo un défenseur latéral du nom de Kabo.
Il y a eu ensuite Patrick, le gaucher magique qui a été sélectionné chez les juniors d’Analamanga par le regretté Mick Andrianasy.
Une aide d’Ahmad. La section de Betafo était l’une des rares à monter une sélection de la fameuse Génération 2000, mais là aussi les ardeurs furent vite anéanties par un malentendu qui a fait que les joueurs de Betafo ont été superbement ignorés lors des différentes séances de détection. Une issue qui prend de court tous les parents des joueurs qui avaient naïvement cru en leurs chances quand l’équipe s’est vue doter de ballons, des vrais, par le président de la FMF, Ahmad en personne.
C’est dire que malgré un vide lié à la situation économique de la ville où les sociétés n’existent pas, Betafo a toujours su former des grands joueurs qui lui a même permis de disputer les finales du championnat du Vakinankaratra où il a régulièrement échoué dans l’ultime phase contre l’Académie Ny Antsika de Jean Marc Guillou et les gros moyens du Groupe Bolloré.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’après ces coups durs, on a bien peur que c’en est fini pour Elatr’i Betafo qui, au propre comme au figuré, perd maintenant de l’altitude.
Clément RABARY