L’arbitre international, Floriant Raolimanana, qui a derrière lui 11 années de carrière internationale, brise le silence pour prendre la défense du président Ahmad qu’il estime incontournable et qui, malgré les résultats sur le terrain, a beaucoup contribué au développement du football en général. Récit.
Midi : Vous avez passé deux ans en France avant de rentrer au pays. Est-ce que vous pensez que le football malgache a tout perdu ?
Floriant Raolimanana : « Le football malgache n’a pas tout perdu bien au contraire. Si les résultats de nos équipes ne suivent pas, par contre tout a changé en mieux tant au niveau de l’arbitrage que de l’encadrement technique. Je suis très heureux de savoir que nous avons maintenant des entraîneurs ayant la licence A comme je suis enchanté de voir nos arbitres Nampiandraza Hamada et Pélagie faire partie du gotha africain voire même mondial. La réussite de ces deux arbitres me concerne dans la mesure où c’est moi qui les ai formés tout comme certains qui viennent d’avoir leur macaron international. Bref autant de bonnes nouvelles qui font honneur au président Ahmad. »
Midi : A vous entendre, vous êtes pour la candidature d’Ahmad, ce samedi à Mahajanga ?
F.R. : « Bien évidemment car il le mérite. Ira-t-on jusqu’à refuser la candidature d’un homme qui siège au sein de la CAF et de la FIFA ? Ce serait une erreur car s’il a autant de crédibilité hors de nos frontières, on devait en faire autant sur le plan national. Mieux encore et c’est moi qui vous le dit qu’il faut être très fort pour espérer battre Ahmad. »
Midi : Mais certains ont voulu miser sur Max Fabien Andrianirina…
F.R. : « C’est presque un vidéo gag car s’il avait vraiment voulu se porter candidat à la présidence de la FMF, il aurait tout fait pour avoir la caution des ligues dont le pouvoir ne se limite pas à une seule caution mais plutôt une dizaine par ligue. Puis de toutes les façons, il ne fera pas le poids. Mais avec ou sans Max Fabien, je pense que le président Ahmad aura les 12 voix prévues par les règlements pour briguer un troisième mandat. Il appartient ensuite de l’entourer au mieux et de poursuivre les formations qu’il a initiées.
Sur ce dernier chapitre, je pense que ceux qui ont bénéficié des stages doivent maintenant agir au niveau des collectivités pour partager leur savoir. Personnellement et si on m’en donne l’occasion, j’irais à Sakoa Be enseigner l’arbitrage et partager mes expériences. De riches expériences car parmi mes meilleurs souvenirs, je citerais le match Manchester United- Kaiser Chiefs que j’ai arbitré. Du pur bonheur quand j’avais devant moi des stars comme Rooney, Cristiano Ronaldo, Tevez et Gigs. »
Propos recueillis par
Clément RABARY