Le football de Betafo est indissociable de l’image de Hanitra Rasolonomenjanahary qui s’affirme comme l’un des meilleurs de l’arbitrage de Betafo et même dans tout Vakinankaratra.
D’un abord facile, Madame Hanitra comme on l’appelle, connaît du bout des doigts les règles de l’arbitrage du football car elle a grandi avec, en étant joueuse pour ensuite se marier à un footballeur connu, Feno « Petit » qui a fait parler de lui dans une tournée à La Réunion avec l’équipe de l’Ajesaia.
« J’ai toujours grandi avec le football et comme je déteste subir les fautes d’arbitrages, je me suis appliquée pour connaître tous les rouages et ce, sans savoir que j’allais devenir arbitre par la suite », commente-t-elle avec ce sourire qui ne la quitte jamais même quand cela lui arrive de sévir et de sortir un carton rouge.
Mais ce qui distingue Hanitra Rasolonomenjanahary des autres arbitres, c’est sa philosophie du jeu. Pas plus tard que dimanche dernier quand elle dirigeait le match entre l’AS Standon et St Michel U17, elle a fait étalage de son savoir quand deux joueurs d’Amparibe étaient impliqués dans un tirage de maillot sur l’attaquant de Betafo. Comme elle a vu que le capitaine du St Michel avait déjà écopé d’un premier carton jaune, elle a choisi de punir l’autre pour préserver l’intérêt de la rencontre. Une très bonne décision appréciée par le camp d’Augustin Baovola.
La seule ombre au tableau de cet arbitre de grande classe, c’est qu’en dix ans de carrière, elle est restée une arbitre régionale. « Je n’ai pas pu participer aux examens de passage pour devenir arbitre national car soit on ne m’avise que très tardivement soit je ne pouvais pas me déplacer », raconte-t-elle avec une pointe d’amertume. Des regrets compréhensibles car après une maternité, elle sait qu’elle doit travailler son physique pour espérer remonter dans la hiérarchie. Mais passionnée comme elle l’est, elle ne dira pas non à franchir le pas pour devenir arbitre national. A 30 ans, elle a encore de la marge.
Clément RABARY