Le football majungais est tout bêtement en train de mourir. Théoriquement en effet, il ne reste plus que deux clubs de la première division avec l’ASCUM qui n’a pas fait long feu ni en Coupe de Madagascar et encore moins en ligue des champions mais aussi le Kintan’i Boeny à travers lequel les nostalgiques d’un passé glorieux se retrouvent.
Le Kintan’i Boeny ne doit, en effet, son salut qu’avec le soutien des anciens de la SOTEMA et du mythique Fortior Club de la Côte Ouest.
Viennent ensuite les équipes à l’agonie comme le Terrible de la Côte Ouest devenu inexistant depuis que son mécène, l’OTIV, a choisi de « ne plus jeter de l’argent par la fenêtre ». Le Racing et le Sporting complètent cette liste d’indécis ou qui ont du mal à revenir.
Pour l’instant, quatre équipes sont rayées de la liste en l’occurrence le FC Eclair, TOM Foot, Answar et SOM.
Dans tous les cas, on avance des difficultés financières pour justifier ces dissolutions. Heureusement et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, ces retraits volontaires des grands clubs ou supposés comme tels favorisent les tournois inter-quartiers devenus presque une religion pour les Majungais de souche. L’ambiance y est plus cool et les prix sont en rapport avec l’engouement du public car outre les traditionnels moutons, il y a aussi les primes de matches auxquelles participent aussi les spectateurs. Un pur bonheur que personne ne veut rater.
Le secret de cet engouement sur les inter- quartiers réside dans l’existence des vraies stars. On citera le cas de Yasser, le défenseur de l’équipe nationale et du TCO. Chacune de ses touches de balle reçoit une ovation de la foule. Logique s’il s’y plaît contrairement à ses passages au sein des Barea qui l’ont marqué dans la mesure où le staff de l’équipe nationale l’abandonnait trop souvent sur le banc.
Clément RABARY