
L’organisation de la rencontre entre le Centre de Formation de Football Andoharanofotsy et les Zambiens du Kabwe Warriors a fait grand bruit à cause du huis clos imposé par la Confédération Africaine de Football.
Une situation que partagent tous les pays africains et à laquelle Madagascar ne ferait pas exception à la règle.
S’acharner sur la Fédération Malgache de Football et sur son président, Arizaka Rabekoto Raoul, reste tout de même une fausse piste car toutes les fédérations nationales africaines de football n’ont pas voix au chapitre. C’est le président de la CAF, Motsepe, et son comité exécutif qui tranchent sur ce sujet. Une décision certes unilatérale mais c’est ainsi.
FIFA et CAF main dans la main. Et si c’est l’unique raison de pousser les ligues pour demander la destitution du président de la FMF, elles risquent de subir la foudre des instances internationales dont la FIFA qui reste solidaire avec la CAF.
Si l’objectif d’une Assemblée générale demandée par cette branche dissidente, connue pour son aversion envers la FMF, va dans ce sens, alors elle n’aura pour seul effet que la suspension de la Fédération Malgache de Football avec toutes les conséquences que cela entraîne.
On ferait mieux de changer de fusil d’épaule et demander à la CAF de reconsidérer la situation de la Covid-19 à Madagascar, où le nombre de nouveaux cas par jour se compte souvent sur les doigts d’une seule main.
Et de ce point de vue, imposer le huis clos pour les matches à Madagascar ne tient pas la route. Ailleurs on voit pire. Il faut donc agir pays par pays pour ne pas pénaliser les nations qui ont fait les efforts nécessaires pour se préserver de cette pandémie.
Place au pass sanitaire. On peut même au besoin instituer le fameux pass sanitaire pour avoir un droit d’entrée au stade. C’est la seule mesure qui justifie ces stades remplis à ras bord dans le football européen et plus particulièrement en Premier League en Angleterre.
Pas plus tard que le week-end, on a vu l’Arthur Ashe Stadium de New York plein comme un œuf sans que personne ne crie au scandale.
Il ne faut pas oublier que faire entrer le public, pour un club privé qui plus est, est vital pour honorer cette Coupe de la Confédération. Grâce aux recettes tirées des 40.226 places assises du Stade des Barea, le CFFA pouvait envisager l’avenir avec la sérénité voulue.
La loi est peut-être dure mais c’est la loi, entend-on dire. Mais au final, on comprend pourquoi l’AS Adema a choisi de déclarer forfait en ligue des champions. Le CFFA, quant à lui, espère avoir le soutien du camp Orange pour espérer rallier la Zambie pour son match retour. On croise les doigts…
Clément RABARY