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samedi, octobre 12, 2024
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Football : Peut mieux faire…

foot-ballA quelques mois de la Coupe du Monde de Football au Brésil, à laquelle Madagascar ne participera évidemment pas, le bilan footballistique n’est pas encourageant.  Avec comme objectif de présenter les jeunes joueurs d’U17 en coupe du monde 2017 Ahmad se lance un véritable défi.

12 ans à la tête de la Fédération Malagasy de Football (FMF), peut être plus ou moins, on ne sait plus trop. Le temps passe vite, surtout celui des résultats. Dans les années 60 et 70 Madagascar était considérée comme une grande nation du football, à l’image de ce match nul trois partout contre l’équipe de France universitaire en 1972. Il y a encore une vingtaine d’années on pouvait obtenir des résultats satisfaisants au niveau africain,  un nul arraché contre l’Egypte et une demi-finale de Coupe d’Afrique des Clubs contre le Ghana. Des performances bien loin de laisser présager une 190e place au classement mondial de la FIFA en mars 2014, derrière des pays qui comptent parfois à peine un million d’habitants. Pourtant le 10 novembre 2008 le président de la Fédération déclarait : « Trois d’entre eux évoluent en France, à des niveaux honnêtes, c’est le signe que nos joueurs deviennent compétitifs », des signes qui ne trompent pas, puisqu’au niveau international passer les tours préliminaires restent encore notre principal objectif. C’est même le cheval de bataille du nouveau mandat de monsieur Ahmad qui veut emmener l’équipe U17 au mondial en 2017. Cependant rien ne laisse entrevoir la possibilité d’un tel résultat. Des projets Goal exceptionnels ont été mis en place ces dernières années, mais aucun ne donne complètement satisfaction au football. Le stade synthétique de Mahajanga est l’exemple même de la mauvaise gestion des ressources. Comment peut-on espérer pratiquer un bon football sur un terrain qui brûle les pieds même à travers les chaussures ? Et pour le centre technique du Carion, pourrait réellement être un atout pour la sélection nationale malgache si cette dernière n’était pas aussi cloîtrée à l’intérieur de son centre de formation. Les joueurs n’ayant pas l’occasion d’évoluer en club et de rencontrer régulièrement des adversaires à leur niveau, leur marge de progression est trop faible. C’est leur manque de compétition qui entraîne leur manque de compétitivité. Former des entraîneurs et des arbitres à l’international aide à améliorer le football dans un pays, mais favoriser le développement des clubs pourrait être une solution simple et sûrement plus efficace que de construire un nouveau stade synthétique à plus de 500 000$. Même dans le respect du cycle des élections la fédération est à contre-courant. Alors que dans tous les pays et depuis toujours les présidents de fédération sont élus juste après les Jeux Olympiques, à Madagascar l’élection a eu lieu il y a un peu plus d’une semaine, soit deux années de décalage avec la date originelle. Une accumulation de dysfonctionnements et de mauvais résultats qui, pour beaucoup, comme pour Max Fabien Andrianirina n’a qu’un coupable : « M. le président, prenez vos responsabilités. Dissolvez la FMF et remplacez-la par un Comité de Sauvegarde du Football Malgache qui sera placé sous votre patronage. Si Ahmad continue son emprise ce sera à coup sûr la mort du football malgache ». Le fait est qu’il n’est pas possible ou en tout cas très difficile de se débarrasser d’un président de Fédération. La FIFA veille sur ses intérêts et Joseph Sepp Blatter n’abandonne jamais une voix potentielle. Il l’a démontré de nombreuses fois ces dernières années notamment à Madagascar en 2008 et au Cameroun en 2012.  Ce n’est pas sans un éreintant travail de fond qu’il est resté à la tête de la plus grande organisation footballistique depuis 1998 alors que les dénonciations et les contestations n’ont cessé de pleuvoir, à l’image de ces deux livres, How they stole the game  (Comment ils ont volé le jeu) publié en 1999 et Carton Rouge paru en 2006, qui tentent de dénoncer  les problèmes de corruption et de triche dans les élections et les prises de décision au sein de la  FIFA. Michèle Zen Ruffinen, alors secrétaire général de la FIFA, avait tenté en 2002 de dénoncer publiquement les dysfonctionnements au sein de l’association. Il a démissionné quelque temps après et peu sont ceux qui s’essaient à nouveau de remettre en cause l’ordre établi. Que ce soit au niveau international ou national l’enjeu reste de développer le football malgache afin qu’il sorte de la torpeur dans laquelle il se trouve. Il y a encore quelques semaines le stade Mahamasina accueillait un match international, mais les tribunes pratiquement vides affichent un certain malaise des spectateurs face au football qui était pourtant la discipline reine dans ce pays il y a moins de 20 ans. Obtenir du changement à la tête de la FMF ne dépend donc que du bon vouloir d’Ahmad et de la faculté des candidats à remplir correctement un dossier de candidature, voire même un bulletin vote.

Joany Raoilison

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