Le stade de Moramanga est devenu, depuis quelques temps, un grand marché au grand dam des sportifs. Le maire de la ville n’a trouvé mieux que d’y reloger les marchands.
Incroyable mais hélas vrai, le stade de football de Moramanga a été offert aux marchands. Et pour de bon car le temporaire annoncé par le maire ne tient plus la route dans la mesure où certains marchands ne s’embarrassent pas de scrupules pour ériger sur le terrain même des constructions en dur.
Catastrophiques. Manifestement, les footballeurs doivent se faire une raison et trouver un autre endroit vague pour jouer.
Doit-on alors s’étonner de voir les résultats de football devenir de plus en plus catastrophiques si telle est la mentalité des gens qui nous gouvernent.
Dans le cas de Moramanga et puisque Ambatovy avait promis d’offrir un marché digne de ce nom à construire sur l’ancienne place, le maire de Moramanga n’a trouvé mieux que de reloger les marchands dans l’enceinte même du stade qui perd non seulement le football mais aussi le basket-ball, le handball et le volley-ball.
Une mesure inconsciente en fait mais on s’étonne de voir les jeunes sans réaction alors qu’ils sont les principales victimes.
L’option COUM 67 ha. Là où cela fait encore plus mal, c’est que ce coup vache à l’endroit du football ne date pas d’hier quand la commune urbaine d’Antananarivo avec les responsables de l’Université d’Antananarivo décident d’ouvrir le stade du COUM 67 ha aux universitaires. On a beau attendre des années et des années, le stade est resté un marché des arts.
En creusant encore plus loin, on citera aussi le cas du stade de Behenjy que la Commune a rasé pour y construire des maisons. Un geste ridicule en fait car on ne va pas tout de même dire que Behenjy n’a pas d’autres endroits pour bâtir.
Mais si le cas de Behenjy et de Moramanga est irréversible, le stade du COUM 67 ha peut très bien redevenir un stade de football avec quelques travaux à l’appui.
Cela peut toujours servir pour dénouer cette crise liée au refus du Président Rajaonarimampianina de rendre en synthétique la pelouse du stade de Mahamasina. Encore faut-il qu’il y ait réellement une volonté de servir toute la jeunesse malgache.
Clément RABARY