Orange Pro League en est déjà à sa quatrième journée. Un début qui ne laisse présager rien de bon pour les supposés grands clubs. Le début est assez catastrophique pour certains et le parcours sans faute de Fosa Juniors semble être l’exception qui confirme la règle.
Les Majungais sont les seuls à avoir gagné leurs trois matches. À cela une raison, une seule et c’est bien parce que l’Italien Toto Nobile a su remanier sa troupe pour devenir une formation plus complète dans ses lignes.
Réveil des cadres. Il faut aussi retenir que l’arrivée de nouveaux joueurs a fini par convaincre les anciens cadres à se surpasser. C’est le cas notamment dans la défense centrale où Théodin et Lôlôdy affichent la grande forme au point de renvoyer sur les bancs l’ancien du Five FC Arissa pourtant acheté à prix d’or.
De même dans la ligne offensive, l’arrivée de Vévé du Five et même le retour au bercail de Dax, ont fini par réveiller Jean Yves et surtout Rinjala devenu le plus régulier du lot.
Et ce fut malheureusement tout. Car on a même du mal à comprendre comment le 3FB Toliara a pu battre Disciples FC même sans ses stratèges Rija Rasoanaivo et Armando sur le score de 5 à 3. Mais avec deux penaltys offerts par un arbitrage maison.
Une équipe du 3FB qui a réussi à arracher le nul (2 à 2) à Mama FCA Ilakaka qui s’est donné les moyens de ses ambitions grâce à l’argent de la Mutuelle Assurance Malagasy. Autant d’incohérences qu’on a du mal à admettre notamment quand l’Ajasaia se faisait surprendre par Fanalamanga avec ce nul de 1 à 1.
Souci d’économie. Dans la foulée, on retiendra aussi ce précieux nul de 1 à 1 qu’a réussi Tia Kitra devant le Cosfa. C’est pratiquement le monde à l’envers.
Mais la faute revient à Pro League qui ne déplace plus les arbitres et qui fait que les clubs locaux sont arbitrés par des…connaissances pour ne pas en dire plus. Par souci d’économie peut-être mais au détriment du beau jeu.
Allez expliquer comment Dato, née d’une pseudo-fusion avec l’AS Adema mais sans les cadres d’Ivato, partis voir ailleurs, est parvenue à battre le CFFA au stade d’Ampasambazaha sur le score de 1 à 0. Andoharanofotsy est pourtant connu pour avoir franchi le premier tour de la Coupe d’Afrique des clubs, d’autant qu’il est composé des meilleurs joueurs du moment pour ne citer que les Barea Rakoul et Tsito.
Exigences sanitaires. Même Zanakala n’a pas échappé à ce début chaotique en se faisant battre par Dato sur le score de 1 à 0.
Et le malheur ne fait que commencer pour ces clubs qui se voient couper l’herbe sous les pieds avec ces rencontres à huis clos en réponse aux exigences sanitaires liées à la Covid-19.
Cela signifie que les clubs se doivent de supporter toutes les dépenses faute de rentrées d’argent. Et là aussi, ils ne comprennent pas pourquoi on prend une telle mesure alors qu’on voit les matches en Angleterre et en France se jouer à guichets fermés alors qu’il n’y a rien de comparable entre les chiffres de la Covid en Europe et ceux à Madagascar.
La solution la plus logique serait de suspendre les matches de Pro League jusqu’à ce qu’on trouve les moyens d’aider les clubs. On espère que le ministère fera un petit geste en attendant que Pro League décide de mettre à contribution ses nombreux sponsors. Et de jouer à fond la carte de la transparence…
Clément RABARY