L’équipe d’Andoharanofotsy s’est imposée par 3 buts à 0 face à Ajesaia, hier, à Mahamasina.
Une année après avoir remporté la Coupe de Madagascar alors qu’il se trouvait à l’étage en dessous, le CFFA a mis tout le monde d’accord en remportant la finale de Pro League, hier dans un Stade Barea assez dégarni. Mais on ne peut tout de même pas s’attendre à voir ce stade être rempli. Une moitié de la tribune d’en face était remplie par les supporters de deux camps. Pour revenir au match, chaque équipe avait pris une mi-temps à elle. La première période fut dominée par le CFFA. Andoharanofotsy sonna la révolte dès la 5e mn avec ce puissant tir de Bela sur le montant droit des buts de Haja. Mais ce ne fut que partie remise puisque Rakol trouva la faille à la 14e mn sur un tir rasant au second poteau. Loin de baisser les bras, le CFFA accentua la pression avec un jeu tout en mouvement. Les efforts furent couronnés de succès quand Lalaina, seul, ajusta un autre tir victorieux (26e). À 2 à 0, le CFFA s’est joué du chrono. On assista dès lors à un réveil d’Antanikatsaka au retour des vestiaires mais ses nombreuses occasions se sont heurtées à une défense solide, sans nul doute la plus efficace de ce Pro League. Et quand cela ne rentrait pas et comme Titi Rasoanaivo effectuait des changements opportuns, le gardien de l’Ajesaia ramassa pour la troisième fois le cuir au fond de ses filets. Nounou, rentré à peine du stade, profita d’un flottement des joueurs de l’Ajesaia qui croyaient qu’il y avait faute, pour marquer le troisième but (90+2). L’arbitre Abdoul Ohabee Kanoso siffla la fin de cette partie bien trop difficile pour l’Ajesaia qui ne s’attendait pas à une telle raclée. Mais qu’on se le dise, le CFFA a remporté une bataille mais pas cette guerre qu’il doit mener de front dans la grande aventure africaine. Si la ligne arrière tient la route, il faudrait trouver des renforts de poids pour animer la batterie offensive. Pour l’instant, le club peut s’estimer heureux de n’avoir pas pris de sanctions après son rendez-vous raté de l’année dernière contre les Angolais de Petro Atletico. « La situation relative à la Covid-19 a permis au club de sortir indemne de cette situation « , explique le président Tota Henintsoa Rakotoarimanana qui entend se mobiliser à fond et à fonds pour la prochaine campagne africaine. En attendant, le CFFA estime qu’il a aujourd’hui droit à son propre terrain. L’essentiel, en fait, pour suivre le volet éducation qui a toujours été le sien.
Clément RABARY