
L’arbitrage peut mener à tout. C’est le cas de l’arbitre assistant, Andriamaholisoa Rakototiana, qui a quitté la liste FIFA et Madagascar en 2009 pour partir au Niger et atterrir au Canada en 2017, sans pour autant laisser son statut de referee.
Il a fait du football sa passion. Avec un plus, car cet assistant international qui exerçait le métier est l’un des rares arbitres malgaches qui maîtrise l’anglais sur le bout des doigts. Très souvent, trop souvent, c’est Rakototiana qui dirige les séances de travail lorsqu’un trio malgache officie dans un pays anglophone. Le tout avec une aisance qui rappelle au passage sa vitesse de déplacement pour être tout près de chaque action. Inutile de dire qu’il est resté le meilleur arbitre latéral.
Niveau 10. Muni de ce bagage inestimable et de son statut d’ingénieur agronome, il venait d’ailleurs d’obtenir au Canada son équivalence de Bachelor en agronomie. Il est parti avec sa famille au Niger en 2009. Et là aussi, son talent l’a propulsé sur le devant de la scène où il arbitrait au sein de la 1ère division nigérienne, jusqu’à ce nouveau départ obtenu grâce à une offre d’éducateur environnemental et sportif dans les écoles catholiques d’Ottawa au Canada.
Une nouvelle vie qui ne laisse pas le football de côté car Rakototiana Andriamaholisoa a vite retrouvé sa place au sein de l’arbitrage d’élite. Plus précisément de niveau 10, c’est-à-dire juste en dessous du niveau 11, du semi-international qui officie aux tournois de Major League Soccer en Amérique du Nord.
A noter que le niveau 12 concerne les arbitres de la FIFA et que, de par son âge, Andriamaholisoa Rakototiana ne peut plus y participer.
Une famille de footballeurs. Mais il ne s’en plaint pas puisque sa renommée l’a précédé, à tel point qu’il est aussi sollicité en dehors du soccer, le nom qu’on donne au football au Canada. Sollicité au futsal mais aussi au foot à 7. Preuve si besoin qu’il maîtrise son sujet.
D’ailleurs, toute sa famille excepté sa femme qui travaille dans une société d’assurance après son bachelor en comptabilité, fait du football sa passion. Le fils aîné de 20 ans joue déjà au Gloucester d’Ottawa avec un programme financé par l’Etat fédéral Avenir Jeunesse.
L’autre fils de 15 ans est dans une académie de soccer FCSCOLA de Louis Riel en partenariat avec le FC Barcelone.
Quant à la petite fille de 11 ans, elle joue dans une école catholique qui participe au tournoi scolaire d’Ottawa. Une vie de foot en quelque sorte mais c’est légitime car le plaisir est là. La chance aussi, celle qu’a su choisir Andriamaholisoa Rakototiana.
Clément RABARY