
Le tout Toamasina est maintenant derrière l’équipe de Tia Kitra. Et de là en faire un champion de Madagascar en puissance, le pas n’est totalement franchi selon le président du club, Laurent Randrianirina, qui brosse un tableau réaliste de la situation. Jugez-en plutôt.
Midi Madagasikara : Votre club, Tia Kitra, est maintenant dans la cour des grands. Qu’est-ce qui lui manque pour ravir le titre national.
Laurent Randrianirina : »Notre ambition est de redorer le blason du football tamatavien. C’est le vœu pieux de tous les amoureux du football à Toamasina.
Après avoir été un moment président de l’ AS Port, j’ai pris goût au développement du football en ciblant les jeunes, et l’opportunité m’ à été offerte avec le club du SMMC dont les joueurs ont joué pour Toamasina FC, mais qui est devenu Tia Kitra en 2017 car il a fallu faire appel à d’ autres partenaires. Nous avons ensuite franchi toutes les étapes en devenant champion de la section puis champion de la ligue Atsinanana et celui de Madagascar de la division 2. »
Midi Madagasikara: Tous les feux sont donc au vert pour permettre à Tia Kitra d’avancer ?
L.R.: « Je ne dis pas tous mais je me réjouis de voir que les Tamataviens sont derrière nous. Mais il va falloir s’armer de courage pour parfaire à cette professionnalisation de notre football.
Pour l’ instant, nous n’avons pas les moyens de nos ambitions et notre objectif dans cette Pro League est tout juste le maintien, et que nous nous donnons trois
ans pour avoir le titre de champion. Mais encore une fois, ce ne sera pas facile même si l’actuelle formule nous plait bien car Toamasina verra sur son terrain
tous les grands joueurs du moment
Midi : En parlant de terrain, la non ouverture du Stadium de Barikadimy ne joue pas en votre faveur ?
L.R. : « Vous ne croyez pas si bien dire car cela constitue pour Tia Kitra un sérieux handicap tant techniquement que sur les retombées financières. Or les exigences de cette Pro League font qu’on doit casser la tirelire car les 80% des recettes pour l’équipe qu’on reçoit ne suffit pas. À titre d’exemple, Tia Kitra doit rallier Tana la semaine prochaine contre JET Mada avant d’aller à Toliara face au 3FB, et revenir à Fianar face au Zanakala avant de retourner à Tana le 15 décembre.
Un périple qui m’amène à me demander si l’ État ne pouvait pas subventionner une partie de nos déplacements. »
Midi : Et la formation dans tout cela ?
L.R. : Nous avons des écoles de foot avec Talenta Akademia, mais aussi Olive Vert, mais nous voulons aussi former des entraîneurs pour la licence À.
Propos recueillis par
Clément RABARY