
Les mesures contre la propagation du coronavirus battent leur plein. Particulièrement à Toamasina. Mais la vie des clubs ne s’arrête pas là, bien au contraire, car ce recul permet à toutes les équipes d’envisager un nouveau départ. C’est le cas du champion tamatavien, le club Tia Kitra, comme l’explique son président, Laurent Randrianirina. Interview.
Midi Madagasikara : La suspension de l’Orange Pro League signifie-t-elle l’arrêt de toute activité pour Tia Kitra ?
Laurent Randrianirina : « Bien évidemment, et comme les matches ont été suspendus, le club de Tia Kitra est actuellement au repos. J’aurais pourtant voulu que notre dernier match contre le FCA Ilakaka aie pu se tenir, car la ville de Brickaville était prête. Mieux encore, tous les férus de football des environs de cette ville s’apprêtaient à venir. Ce qui aurait constitué une très bonne opération pour Tia Kitra, même si financièrement on ne s’attendait pas à grand-chose, car cela aurait eu le mérite de faire connaître le club. »
Midi : Tous vos joueurs sont donc rentrés chez eux sans avoir reçu leur salaire ?
L.R. : « Chez Tia Kitra, cette question de salaire ne se pose pas car il n’y en a pas. Nos joueurs touchent des indemnités suivant les circonstances. Par contre et devant ce confinement, Tia Kitra aide les joueurs et plus particulièrement ceux qui sont dans le besoin. C’est un devoir auquel on n’entend pas se soustraire. »
Midi : Ce break forcé est donc un repos complet pour le club ?
L.R. : « Pas tout à fait car on gère aussi notre avenir en même temps. Nous avons, pour ne citer qu’un exemple, des négociations avec le club Fifafifi qui va arrêter cette saison. On envisage de faire venir le staff de ce club de la Justice pour nous épauler, tout comme certains de ses joueurs.
Sur un tout autre plan, nos deux joueurs des Barea U20, Jinidy et Angelo, intéressent des clubs en Arabie Saoudite. Ce serait donc une très belle opportunité pour les joueurs mais également pour Tia Kitra qui bénéficierait des retombées financières de ces transferts. On prie pour que cela aboutisse, car cela nous incite à aller encore plus loin dans la formation de nos jeunes. »
Propos recueillis par Clément RABARY