De nouvelles générations de jeunes ruraux sont préparées pour relancer l’économie de leurs régions respectives.
De nouveaux acteurs socio-économiques présenteront bientôt leurs propres projets. En effet, le Ministère de l’Agriculture par le biais du programme FORMAPROD (Formation Professionnelle et d’Amélioration de la Productivité Agricole) en partenariat avec l’UNESCO et le programme CAPEPT/EFTP, préparent actuellement de nouvelles générations de jeunes ruraux à entreprendre des métiers agricoles et ruraux. A preuve, la première cohorte composée de 434 jeunes ruraux déscolarisés entre 14 et 27 ans dans la région d’Amoron’i Mania, l’une des zones d’intervention de ces programmes, a été formée depuis décembre 2014, et ce, pour une durée de trois à quatre mois au sein de neuf centres et établissements de Formation Agricole et Rurale publics et privés (CEFAR) de cette région. « L’objectif est de les professionnaliser dans leurs métiers respectifs », a expliqué un responsable de FORMAPROD.
Taux d’assiduité entre 75 et 100 %. « Ces CEFAR, de leur côté, ont bénéficié d’un appui du programme pour renforcer leurs offres éducatives, aussi bien sur le plan pédagogique, technique que logistique. Quant à l’identification de ces jeunes ruraux déscolarisés, cela a été fait au niveau des « fokontany » et des communes par des orienteurs tout en tenant compte de la potentialité de leurs circonscriptions. Le consentement de leurs parents respectifs pour l’orientation de ces jeunes ruraux déscolarisés vers un centre de formation spécialisé n’est pas en reste. Malgré la disparité du niveau d’instruction et de l’âge des apprenants, la formation a pu se dérouler convenablement, grâce à une remise à niveau préalable pour les moins avancés. Le taux d’assiduité de ces jeunes s’échelonne entre 75% à 100% pour les neuf centres et établissements», a-t-il rajouté. Notons que différents métiers ruraux sont dispensés par ces centres et établissement de formation. On peut citer, entre autres, l’aviculture, l’élevage de porcs, la vannerie, le tissage de soie, la menuiserie bois et le BTP.
Case traditionnelle Zafimaniry. A Antoetra, la formation des jeunes portait sur la construction d’habitat traditionnel selon le savoir-faire Zafimaniry. Ils ont bénéficié en même temps d’une formation sur le métier de guide touristique. A l’issue de leur formation, ils ont pu construire une case traditionnelle Zafimaniry qui a été inaugurée par les autorités locales et régionales. « Cette nouvelle construction deviendra un musée de la culture Zafimaniry », a précisé le responsable de FORMAPROD. A l’issue de la formation, chaque apprenant doit avoir un projet professionnel établi et réalisable selon leur cas pour l’obtention d’un certificat conditionné par un examen final. Ensuite, le Programme assurera leur insertion et leur installation professionnelle à travers divers appuis pour qu’ils deviennent plus tard de nouveaux acteurs économiques et sociaux de leur localité respective. La formation d’une deuxième cohorte est prévue au mois de juillet 2015 toujours dans le cadre de la promotion de l’économie rurale.
Navalona R.
