Une fois l’enquête terminée, le Commissaire Donat Andriamanantsoa a appelé la presse hier en fin d’après-midi pour plus de précision sur l’affaire de pillage de conteneur au port d’Ehoala.
« En septembre 2014, la police a reçu une plainte d’un opérateur indo-pakistanais après qu’il a récupéré au port l’un de ses conteneurs. Sa plainte se portait sur une anomalie : manque de marchandises (du riz) dans le conteneur. Après constat, malgré scellage, il a été déjà ouvert et si l’on n’est pas très attentif, il est difficile de remarquer que des boulons ont été changés. Ce cas ne concerne pas uniquement ce premier conteneur mais deux autres ont été déjà ouverts aussi » a expliqué le commissaire. « Une enquête a été ouverte depuis la plainte » a-t-il continué « et vers la fin du mois de janvier, des informateurs nous ont signalé que le 2 février, une nouvelle opération va avoir lieu ». La police a donc redoublé de vigilance durant la période indiquée, malheureusement et heureusement, l’opération n’a pas eu lieu, un fait qui a ramené la police à procéder à une série d’arrestations la semaine dernière et cette semaine. 31 personnes ont été arrêtées au total.
Vol organisé. L’accès au port Ehoala répond à une norme de sécurité internationale et sa sécurité est assurée par une société de sécurité civile. Il a fallu toute une hiérarchie pour que ce vol organisé ait eu lieu. Des personnels directs ou indirects du port y ont participé, ainsi que les employés de l’opérateur. Les voleurs sont arrivés à identifier facilement tous les conteneurs de riz qu’ils ont ciblés. Ils ont utilisé les matériels de l’opérateur comme les camions et l’un de ses employés aurait été affecté pour la confection de bons de commande et de factures. Au total, ils ont pu évacuer du port 368 sacs de riz.
Selon les informations recueillies, 23 agents de sécurité de la société de sécurité civile sont impliqués dans cette affaire et ils ont accepté de s’associer à cet acte pour 5 millions d’ariary répartis comme suit : 2 millions d’ariary pour la première opération et de 3 millions d’ariary pour la seconde opération.
Prisca R