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vendredi, mai 16, 2025
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Fort-Dauphin : Une bavure de la gendarmerie secoue la ville

Le secrétaire général de la région Anosy, Tsimbazafy Abdon Marie Ravenolandro. (Photo Prisca R.)
Le secrétaire général de la région Anosy, Tsimbazafy Abdon Marie Ravenolandro. (Photo Prisca R.)

L’ancien  maire de Mandromodromotra Fort-Dauphin, a été tiré à bout portant, traîné par une 4×4 par la suite, et enterré dans un trou par un gendarme à Ambinanibe, du côté d’Ehoala Parc, samedi dernier selon les témoignages de la population locale. Un fait qui a choqué une grande partie de la population locale.

Hier, dans la matinée, Ritah Andriamanantenasoa, procureur de la République à Fort-Dauphin a fait appel à la presse pour faire part de la position du tribunal face au meurtre ayant lieu du côté d’Ehoala Parc la semaine dernière. « Actuellement, il y a un fait qui secoue la population de Fort-Dauphin et d’Amboasary Sud,  qui s’exprime par un abus de pouvoir effectué par certains officiers de la gendarmerie, dans le cadre ou en dehors de leur fonction, s’exprimant sous forme de violence allant jusqu’à tuer, pour en tirer des profits personnels d’une manière directe et/ou indirecte. Je prends en exemple l’affaire « Kely Feo » ou encore la tuerie qui a eu lieu samedi dernier du côté du Ehoala Parc. Il est à remarquer qu’un tel cas n’est pas admissible dans un Etat de droit, et dans un pays qui respecte les droits fondamentaux, le droit de vivre dans la non-violence, le droit de faire représenter par un avocat dans une enquête » a-t-elle précisé. « Le non-respect à ces droits fondamentaux est une violation aux textes en vigueur et pénalisé par la loi s’il est justifié que les concernés ont réellement participé à ces crimes. Personne n’est au-dessus de la loi, quel que soit son statut social : simple citoyen, membre des forces de l’ordre ou politicien […] sauf que pour certaines catégories de personne, la mise en application du code de la procédure pénale exige la demande d’autorisation de poursuite comme celle des gendarmes, un document émanant du secrétariat d’Etat à la gendarmerie. En attendant ce document, une enquête sera donc ouverte concernant cette affaire» a-t-elle continué. Une vie pour 30 têtes de bovidés. Après cette communication du procureur, les notables de la région Anosy conduits par le secrétaire général de la région  Tsimbazafy Abdon Marie Ravelonandro ont annoncé qu’ils sont choqués suite au meurtre du côté d’Ehoala Parc. « Ces personnes ont commis trois crimes, dont le meurtre sauvage d’un citoyen, la violence envers cette personne et finalement l’enterrement  du corps à l’insu de la famille et de la société. Face à cela et en comparaison d’une affaire ayant eu lieu à Morondava, nous réclamons 30 têtes de bovidés, la mise en application des mesures judiciaires et administratives pour que ça ait lieu » a expliqué l’un des notables. Quant au commandant du groupement de la gendarmerie, il a annoncé lors d’un échange qu’il a eu avec quelques membres de la presse, que son corps roule pour l’apaisement et entre en médiation face à de tels faits.

Recueillis par Prisca R.

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