Les jeunes sont motivés par la volonté d’apporter une contribution pour leurs quartiers respectifs. A travers le projet IRF-Tanora, ils ont pu s’exprimer à travers les dialogues communautaires et des rencontres avec les autres acteurs œuvrant dans la même lutte.
Impliquer les jeunes au niveau des fokontany dans la mise en place et la consolidation de la paix. C’est l’objectif du projet IRF-Tanora ou « jeunes femmes et hommes, acteurs du changement social engagés dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix à Madagascar » financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (UNPBF) et mis en œuvre par l’UNICEF, l’UNFPA et le PNUD en partenariat avec le ministère de la Jeunesse et des sports (MJS). Une année après la mise en œuvre de ce projet, 96 leaders au niveau des 32 fokontany de la Capitale ont été mobilisés. Ils ont identifié les maux qui contribuent à la dérive de la jeunesse dans leurs quartiers ainsi que les obstacles liés à leurs propres épanouissements. Lundi dernier, ils ont pu partager leur ressenti à travers la restitution du dialogue communautaire et un « festival d’échange » au « kianjan’ny hira gasy » situé à Anosy. En général, ces jeunes ont soulevé des problèmes et ont proposé des solutions en retour pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans leurs quartiers. « L’un des principaux obstacles rencontrés par les jeunes diplômés dans leur recherche d’emploi est le défi de l’expérience professionnelle. Les employeurs exigent souvent des années d’expérience alors que les candidats sont parfois des étudiants fraîchement diplômés. Ils doivent prendre en compte les diplômes et les stages effectués », selon Elinah Abdoul de l’association FSM (Fikambanan’ny Silamo Malagasy).
Thèmes. Sécurité, loisir, civisme, employabilité. Ce sont en général les thèmes qui ont été abordés par les jeunes durant cette rencontre à Anosy. Un plan d’action a été élaboré par les jeunes après l’identification des problèmes rencontrés au niveau des quartiers. Ils ont eux-mêmes proposé les solutions répondant aux problèmes qu’ils ont identifiés. Des formations et renforcement de capacité ont été déjà dispensés par les trois agences responsables de la mise en œuvre de ce projet en fonction des demandes des jeunes.
Narindra Rakotobe