Forte tempête tropicale Gamane : 6 décès, une personne disparue, 2606 sinistrés et 2561 déplacés

Le premier bilan provisoire du passage de la catastrophe naturelle qui a pénétré la côte nord-est du pays est tombé.

Gamane a laissé des séquelles importantes. C’est en ces termes que le Gal Elack Andriakaja, directeur général auprès du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes a décrit les dégâts causés par le passage de la forte tempête tropicale Gamane dans la partie Nord et Nord-Est du pays. Ces propos ont été lancés durant une conférence de presse organisée dans l’après-midi d’hier durant laquelle le général Elack Andriakaja a préféré ne pas donner suite aux demandes des journalistes sur les statistiques à la situation qui prévalait dans les trois régions touchées par la catastrophe. Un bilan provisoire publié un peu plus tard dans la soirée a toutefois confirmé les dires du numéro un du BNGRC. Les premières informations remontées depuis les régions Sava, Diana et Analanjirofo font état de six décès (01 à Mananara Nord, 03 à Maroantsetra, 01 à Toamasina II, 01 à Vavatenina). Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes avance également une personne portée disparue dans le district de Fenerive Est. Toujours dans le volet dégât humain, la catastrophe a fait 2 606 sinistrés, soit 618 ménages. Gamane a également contraint 2 561 personnes à être déplacées. Le premier bilan est lourd et atteste de l’ampleur des dégâts.

Matériels

La montée des eaux fait la particularité de la forte tempête tropicale Gamane. « Cela fait trois à quatre jours que les pluies s’abattent sur la ville de Sambava. L’eau continue de monter dans les quartiers. Des centaines de foyers doivent faire face à ce qui semble actuellement une inondation » note Bernard, habitant de la commune de Sambava pour témoigner de la situation qui prévaut dès suite du passage du cyclone tropical Gamane dans la région. L’entretien avec ce père de famille fait savoir que dans son district, ce n’est pas tant la force et la puissance du cyclone qui est problématique mais les fortes pluies qui l’accompagnent. « Il pleut depuis samedi soir. Imaginez donc ce que cela fait dans les bas quartiers ? ». Les témoignages des habitants aussi bien de Sambava que d’Antalaha, de Vohemar ou encore de Maroantsetra attestent de la situation préoccupante de la montée des eaux. A l’heure où nous rédigeons ces informations, les dégâts matériels communiqués par le BNGRC se réfèrent aux conséquences directes de la montée des eaux sur les lieux d’habitations, les infrastructures routières, les rizières ou encore les plantations de vanilles. L’on déplore des coupures de routes sur l’axe Vohemar-Ambilobe, Sambava-Antalaha et Vohemar-Ampanefena. Des éboulements de terrains sont également soulevés.

José Belalahy