Le Forum Africa50 Infra pour l’Afrique a débuté hier à Lomé, au Togo, avec la signature historique d’un accord de recyclage d’actifs.
L’Asset Recycling a été présenté comme une initiative innovante menée par Africa50 pour que les gouvernements monétisent les actifs d’infrastructure existants par le biais d’une concession au secteur privé, les fonds reçus étant réinvestis dans d’autres projets prioritaires. L’accord signé avec la République du Togo, devrait libérer le gouvernement de tout ou partie de la dette associée au projet de route Lomé-Kpalimé, libérant ainsi une certaine marge budgétaire pour affecter les investissements publics à d’autres infrastructures prioritaires pour le pays. Les usagers de la route, à travers la formation d’un nouveau PPP, bénéficieraient également d’un service amélioré conforme aux normes internationales.
Infrastructures
Le Togo a investi massivement dans ses propres infrastructures, y compris dans les ports – où il est devenu une plaque tournante logistique – ainsi que dans les routes et l’électricité. « Il y a d’énormes besoins en infrastructures, sans lesquelles le développement n’est pas possible en Afrique. C’est au cœur de notre feuille de route. L’implication du secteur privé dans les infrastructures est incontournable et cela signifie que nous devons développer des projets plus bancables. L’implication du gouvernement est également essentielle pour attirer les capitaux étrangers et c’est pourquoi il est important que les gouvernements fournissent un environnement économique stable et transparent, réceptif aux acteurs économiques », a déclaré Faure Gnassingbé, président de la République du Togo dans son allocution d’ouverture. A noter que Dr Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement et président du conseil d’administration d’Africa50, dans son discours liminaire, a réitéré l’engagement de la BAD envers le Togo où elle dispose d’un portefeuille d’investissements dans les transports, l’agriculture et les projets de développement du secteur privé et a félicité son gouvernement pour « l’avancée audacieuse et visionnaire dans la recherche de solutions alternatives de financement des infrastructures » à travers ce nouvel accord avec Africa50. Selon Alain Ebobissé, PDG d’Africa50, cet organisme s’engage à apporter de nouvelles solutions pour aider à puiser dans de nouveaux pools de capitaux et de nouveaux groupes d’investisseurs. Outre celui avec le Togo, Africa50 prévoit de signer un certain nombre d’autres accords et annonces pendant les deux jours du Forum qui se termine aujourd’hui.
Antsa R.
