
Des artisans ont exposé dans le cadre de cet événement organisé par le FIVMPAMA qu’il est tout à fait possible de planter des arbres de palissandre et de bois de rose dans la Capitale.
Mettre le métier des artisans à sa place noble tout en effaçant pour de bon toute forme de connotation péjorative. Tel est l’objectif du FIVMPAMA en organisant le Forum de l’artisanat qui se tient au Lycée Moderne d’Ampefiloha du 20 au 23 décembre 2014. Une trentaine d’artisans issus de divers secteurs d’activité y font des ventes expositions. « Nous voulons démontrer que les artisans sont non seulement talentueux, mais ils deviennent maintenant professionnels. A preuve, ils maîtrisent bien la qualité et le design. Ils parviennent même à suivre la tendance sur le marché international en s’informant sur internet, entre autres », a expliqué Bodo Wittner, Administrateur au FIVMPAMA en charge de la commission Artisanat.
Ambiance forestière. Notons que différents secteurs d’activité sont exposés dans le cadre de ce Forum de l’Artisanat. A titre d’illustration, le grand peintre Zach Edith ainsi que le sculpteur de renom y exposent leurs œuvres d’art. L’artisanat concerne également l’horticulture. Le Centre de formation chrétienne Agribio y lance des plants d’arbres autochtones ayant mille vertus. On peut citer, entre autres, l’arbre sacré de Morondava dénommé « Tratramborondreo », qui fait fuir les sorciers et les porteurs de « gris-gris », le baobab nain, l’Ambiaty qui est une plante médicinale pouvant être exploitée pour la fabrication d’insecticide bio. Le responsable d’Agribio, M. Fulgence, a même fait savoir qu’il est tout à fait possible de planter des arbres de palissandre et de bois de rose dans la Capitale après avoir planté des arbres autochtones servant d’ambiance forestière. En outre, le « Voarabe », une des espèces autochtones est le roi de la création de source d’eau. « On peut découvrir une source d’eau sur un rayon de 20 à 50m après trois à cinq ans de plantation de cet arbre », a révélé ce technicien.
Marché américain. Par ailleurs, l’artisan d’Ambatolampy spécialisé en matière de fabrication de marmites en aluminium expose différents modèles de produits artisanaux conçus à base d’aluminium. Ces arts malgaches servent maintenant d’objet de décoration dans les grands hôtels et restaurants de la Capitale et à Nosy-Be. « Nous n’utilisons que de l’aluminium pur comme matière première et nous nous approvisionnons entre autres auprès de la société FDC », a souligné Rasoloarisoa Bernadette, de Déco Alu. Les bougies de décoration, parfumées à base de cire d’abeilles de SARASOA sont également à l’honneur dans le cadre de ce Forum de l’Artisanat. Le thé Aphloia de différents parfums, ainsi que la boisson naturelle d’Homéopharma ne sont pas en reste. Les différents modèles de sacs en cuir de zébu, de mouton, de serpent et de crocodile, suivant la tendance internationale impressionnent également les visiteurs. On y trouve en même temps des produits artisanaux tels que les sacs, les trousses confectionnés à partir de la récupération de jeans ainsi que des décorations pour chambre d’enfants. Ces artisans ont pu prospecter le marché américain en novembre dernier. « Nous avons déjà reçu des commandes », ont-ils raconté.
Marque déposée. Quant aux produits artisanaux à base de raphia, les artisans malgaches s’imposent déjà sur le marché international. Certains exposants au Forum de l’Artisanat constituent entre autres, le fournisseur de grandes boutiques de mode européennes. Rappelons que le thème choisi dans le cadre de cet événement est axé sur « Ny asako ?…Ny tànako ». Et s’agissant de pierres précieuses et d’ornementation, la société TDS Olivier ROBERT Lapidaire Fils se démarque par son design et la qualité de ses pierres taillées. En effet, elle dispose de son propre lapidairerie que l’on peut visiter. Les bijoux en argent, en or et fantaisie y sont également adaptés à toutes les bourses. On y trouve aussi des bagues à base de pierre ainsi que des pierres sculptées en forme de baobab qui constituent d’ailleurs sa marque déposée. Comme dit l’adage, « mieux vaut le voir une fois que de l’entendre mille fois ».
Navalona R.