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samedi, juin 14, 2025
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Foyers de tension

A la Jirama et à Air Madagascar, les manifestations syndicales ont pris fin. L’enquête qui a été ouverte suite au court- circuit à la résidence du Président de la République à Tsimbazaza a été suspendue par les enquêteurs.  Les poursuites engagées contre huit employés de la Jirama ont été abandonnées. Il ne semble plus y avoir de raison de descendre dans la rue ou bien de décider une grève générale. Toutefois, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase devrait permettre de réfléchir davantage sur les solutions aux multiples problèmes de la Jirama. En particulier, les délestages qui n’en finissent pas dans les différentes régions de l’Ile alors que le pouvoir a fait le pari d’y mettre fin en trois mois.

Foyers de tension

        L’autre bras de fer avec la compagnie aérienne a aussi été suspendu après que les principales revendications du personnel aient été acceptées. Ainsi la menace de licenciement qui a plané sur les employés qui ont boycotté l’assistance au sol des vols en provenance de France n’a pas été suivie d’effet. Mais le combat d’Air Madagascar qui continue de battre de l’aile est loin de prendre fin. Non seulement pour sortir de l’annexe B de l’Union européenne car il reste encore bien des défaillances techniques à réparer mais aussi pour remonter le déficit énorme d’une Compagnie qui a servi de vache à lait à tous les régimes qui se sont succédés au pouvoir. Aux yeux du public, les redressements de la Jirama et d’Air Madagascar sont indispensables pour redonner confiance à leur personnel. Ces sociétés d’Etat ont besoin d’une meilleure gouvernance pour surmonter leurs difficultés.   En revanche, concernant les maîtres FRAM, le compromis qui pourrait faire cesser les manifestations n’est pas encore trouvé. Ils sont descendus hier dans la rue dans le but de se rendre à l’hémicycle pour rencontrer les députés mais ils ont été bloqués à mi- chemin par le barrage formé par les forces de l’ordre. Leur revendication risque de ne jamais aboutir dans la mesure où l’Etat n’a pas les moyens de recruter d’un coup plus de 70 000 fonctionnaires. Le budget ne prévoit qu’une dizaine de mille. La situation est d’autant plus ambigüe que les salaires des maîtres FRAM dépendent des parents d’élèves alors que l’Etat cherche à rendre totalement gratuit l’enseignement. Le bras de fer avec le gouvernement n’est pas prêt de se dénouer car sans l’apport des maîtres FRAM c’est tout le système de l’éducation qui s’effondre. L’Etat essaie de faire de son mieux pour soulager les difficultés. Plus de 400 nouvelles salles de classe seront disponibles à partir de cette année tandis que les élèves seront dotés de kits scolaires.

Zo Rakotoseheno

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