
Midi-Madagascar donne la parole aux élèves de Première Professionnelle du Lycée Français de Tananarive qui ont réalisé un reportage concernant la population scolaire franco-malgache d’Antananarivo.
Première PRO : La solidarité et l’entraide sont des valeurs chères aux élèves du Lycée Français de Tananarive. Aussi avons-nous répondu favorablement à l’appel de l’association « Enfants Français de Madagascar » (EFM) qui a souhaité nous confier une opération de communication baptisée « Découvrir EFM ». Le marché de noël du Lycée Français, le 29 Novembre prochain, est le lieu de rencontre de nombreux parents de toute nationalité, où nous relèverons le défi. Nous tiendrons un stand pour présenter les actions menées par EFM et des « goodies », petits objets publicitaires à l’effigie d’EFM, seront proposés à la vente, en soutien à cette association. Nous sommes allés à la rencontre du Président d’EFM, Jean-Paul NICOLI.
Ce premier entretien nous a également donné l’idée d’échanger avec le nouveau Consul général de France à Madagascar, Monsieur Etienne LEANDRE.
Interview du Président d’EFM
Quelles sont les actions menées par votre association ?
EFM intervient prioritairement dans l’aide à la scolarité de familles franco-malgaches à revenus modestes. EFM tente d’améliorer les conditions de vie de ses allocataires pour contribuer à la réussite scolaire des jeunes. Elle prend en charge des activités, comme le périscolaire et le séjour découverte pendant les congés scolaires. De plus, EFM accompagne les parents dans le suivi des études de leurs enfants en proposant des cours de soutien ou parfois des cours particuliers, mais sert également de relais avec les services du Consulat général en signalant les difficultés rencontrées par certains allocataires. Nous entretenons avec l’ensemble du personnel du Consulat général un dialogue de qualité toujours dans l’intérêt de nos ayants-droit.
C’est un projet qui nous paraît très ambitieux, à qui s’adresse-t-il ?
Seuls les enfants français, éligibles aux bourses à 100% peuvent bénéficier de toutes ces aides. Les franco-malgaches, scolaires ou étudiants dans les établissements malgaches, peuvent également, sous les conditions identiques, obtenir les mêmes avantages.
Et comment le financez-vous ?
Nous percevons une subvention annuelle du Consulat général de Tananarive, administration avec laquelle nous avons établi une relation de confiance. Sénateur des Français de l’étranger, ancien élève du lycée GALIENI devenu depuis le lycée ANDOHALO où il a obtenu son baccalauréat, Richard YUNG est très attaché à la grande île et à la réussite des jeunes : Il contribue largement à notre financement. Enfin, les cotisations des membres et les dons versés par des entreprises locales permettent également de développer de nouvelles actions.
Que faut-il faire pour solliciter EFM ?
Les membres du bureau de l’association assurent une permanence à La Maison de la Réunion à ISORAKA, du mardi au jeudi, les matins de 8h30 à 11h30. Les familles sont reçues sans rendez-vous, et après un entretien, si elles remplissent toutes les conditions requises, sont inscrites.
Interview du Consul général de France
Monsieur le Consul général, pourquoi financez-vous cette association ?
EFM réalise un travail complémentaire avec celui du Consulat général. Ce dernier en effet n’est pas outillé pour apporter une aide aux enfants déscolarisés et en difficulté ; certains d’entre eux peuvent même être en rupture avec leur famille. Le Consulat général qui souhaite apporter son aide à cette population de jeunes défavorisés et faciliter son intégration s’appuie donc sur le secteur associatif ; l’aide apportée à EFM s’inscrit dans ce cadre.
Lors de votre dernière affectation, avez-vous déjà connu ce genre d’organisme ?
Au Gabon, où j’étais encore il y a peu, il n’y a pas le même type d’organisme, mais le contexte et l’environnement sont différents. Ceci dit, il existe à travers le monde des structures de même nature qui travaillent à l’intégration et à la scolarisation des enfants français en difficulté.
Si vous aviez un vœu à formuler concernant l’avenir d’EFM, quel serait-il ?
Le travail d’EFM est un travail de grande qualité, qualité reconnue par beaucoup, qui répond à un réel besoin. Toutefois, le dynamisme d’EFM qui repose comme pour de nombreuses associations sur une ou deux personnes, pourrait se révéler fragile. Si EFM veut inscrire son action dans la durée, ce que je souhaite, elle doit réfléchir à son organisation et à sa structuration pour garantir la pérennité de son action.
Première PRO : Ce reportage nous donne l’envie d’aller à la rencontre des familles et des allocataires, camarades de notre âge. Le Président de l’association nous a d’ailleurs invité à la fête de Noël, que nous avons l’intention de couvrir sous la forme d’un nouvel article. Nous encourageons vivement tous les parents et amis à nous rencontrer dimanche 29 novembre pour le marché de Noël du LFT, pour découvrir et soutenir EFM.