
Francis Turbo a relevé son défi. Comme à chacun de ses spectacles, il a rempli la salle du CC ESCA vendredi soir et hier après-midi, pour son show intitulé « Andriamanitra ô, inn ar’ty ». Le rire était au rendez-vous.
L’affiche mettant en scène deux personnages, un pasteur et sa femme, pasteur également, a donné le ton du spectacle de Francis Turbo, vendredi soir et hier dans l’après-midi. « Andriamanitra ô ! Inn ar’ty », l’intitulé du show a été plus qu’explicite. Francis Turbo s’est inspiré des églises pour monter son spectacle. Et qui dit église dit fidèles, puisque des paroissiens assistent régulièrement à ces événements. Les vannes tournaient donc autour de ces églises, que ce soit celles considérées comme étant des sectes, avec des histoires parfois surnaturelles, des églises récentes ou fiangonana zandriny, ou encore des églises dites plus traditionnelles. Ce sont ces petits détails qui passent presque inaperçus qui font la force de ses sketchs. C’est presque une critique sociale qui tourne à la plaisanterie. Et toujours fidèle à son style, puisque Francis fait appel au capital vicieux de l’assistance pour faire rire. C’est le cas par exemple pour son interprétation des 10 commandements de Moïse, notamment celui sur l’adultère. La recette prend, le temps passe quasiment trop vite.
Sobriété. En termes de logistique, Francis Turbo n’a pas choisi dans le stand up. Le grand écran derrière lui a beaucoup contribué dans la structure de ses sketchs. Les images qu’il a prises ont servi de support à ses textes, et le public en a redemandé. Il en est de même pour la scénographie, puisque Francis Turbo s’est totalement détaché de son look impossible pour laisser place à un humoriste plus sobre. Seule Francette en dernière partie a apporté de la couleur. D’ailleurs, cette dernière a été acclamée par l’assistance.
Francis Turbo a offert deux spectacles de grande pointure pour son entrée en saison. Le public a totalement apprécié et est venu remplir la salle. Un réel succès pour ce spectacle à la limite du « tabou », que ce soit dans le sujet ou dans le contenu.
Anjara Rasoanaivo