Certains diront que c’est la fatalité, mais la succession de ces incendies durant ces derniers mois amène quand même à se poser des questions. Il ne faut cependant pas y voir la main de personnes mal intentionnées. Tous les bâtiments réduits en cendre étaient soit vétustes soit en très mauvais état. Ils ne respectaient pas les normes de construction. De plus, ces sinistres qui se sont déclarés depuis ont mis en évidence l’insuffisance des moyens mis à la disposition des soldats du feu venus éteindre ces incendies. C’est donc une conjonction de circonstances malheureuses qui a abouti à ces drames. Les pouvoirs publics ont la charge d’y trouver des solutions.
Fréquence des incendies : C’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités
Des établissements universitaires et scolaires, à Antananarivo, à Toliary, à Fianarantsoa, des maisons de particuliers dans des quartiers populaires, autant de bâtiments et d’habitations ravagés par les flammes . Les étudiants d’Ankatso ou de l’université de Toliary, les collégiens de Manjakandriana ou les propriétaires des maisons des quartiers populeux de Tana n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Plus près de nous dans le temps et dans l’espace, les logements des étudiants de la cité universitaire d’Ankatso II ont été complètement détruits. C’est un spectacle de désolation qui s’offre aux yeux de tous. Pour les étudiants, c’est une perte incommensurable car c’est un travail de plusieurs mois voire de plusieurs années qui est parti en fumée. Les dégâts matériels sont là et l’aide apportée par la ministre de l’enseignement supérieur n’est pas négligeable. Cependant, le problème doit se traiter dans son ensemble. Les leçons doivent être tirées. Les infrastructures doivent être rénovées et suivre des normes bien établies. Ce sont les pouvoirs publics qui doivent prendre leurs responsabilités/ à présent.
Patrice RABE