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mercredi, mai 7, 2025
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Fret aérien international : Grogne des opérateurs de Nosy-Be

Les opérateurs de Nosy-Be sont mécontents de la situation actuelle sur place en matière de fret aérien. Ou plus précisément, de leur impossibilité d’importer ni d’exporter directement par voie aérienne. Pratiquement dépourvue de cultures vivrières pour approvisionner ses centaines d’hôtels, Nosy-Be, destination phare du tourisme malgache, fait venir les produits de la Grande Ile, et tout ce dont ont besoin les dizaines de milliers de touristes est importé de l’extérieur par avion. Les opérateurs ne peuvent cependant pas le faire directement de Nosy-Be. En effet, depuis près de deux ans, l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) interdit à toutes les compagnies aériennes des vols mixtes ou cargo vers Nosy-Be. Et pourtant, en plus du tourisme, l’île est réputée pour ses plantes à parfums, destinées à l’exportation, ses produits agro-fruitiers et ses produits de pêche. Depuis cette interdiction, les importations et exportations de l’Ile aux parfums doivent passer par Ivato, avec des surcoûts et des risques de pourrissement des marchandises périssables.

Frustration. La compagnie sud-africaine Airlinks a déjà saisi l’ACM qui répond que l’aéroport de Nosy-Be n’a pas d’aérogare fret et que l’opérateur agréé en « handling » sur le site, MGH, manque de moyens techniques. Après cette réponse de l’ACM, la principale entreprise franche d’huiles essentielles saisit à son tour le Premier ministre d’alors, mais en vain. Les opérateurs approchent aussi la compagnie « Ethiopian Airlines » qui demande la levée de l’interdiction. L’ACM lui répond, six mois après, avec les mêmes arguments en soulignant toutefois qu’une étude technique est menée avec « Ravinala Airports ». Frustrés par leur situation actuelle, les opérateurs se demandent alors pourquoi la construction d’un hangar pour le fret n’a toujours pas été une priorité alors que l’aéroport de Nosy-Be vient justement de faire l’objet d’une remise à neuf. Ils  s’interrogent en même temps ce que représentent les 38 euros de redevances par passager (sur 28 ans) si un aéroport international desservant de surcroît une petite île n’est même pas dotée d’infrastructures pour le fret. Les opérateurs aéroportuaires de Nosy-Be ont alors pris les devants en se mettant unilatéralement au niveau le plus élevé en sûreté du fret, puisque l’opérateur de sûreté est RA3, faisant de lui un agent titulaire d’une validation de sûreté aérienne de l’Union européenne, et les compagnies aériennes sont ACC3 (« Air Cargo or Mail Carrier operating into the european Union from a Third Country Airport »), désignation requise pour que ces transporteurs puissent transporter des marchandises dans ou à travers l’Union européenne. Les opérateurs espèrent ainsi que l’une des premières mesures que prendra le futur président de la République est de régler ce problème.

Hanitra R.

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