
Dans l’état actuel des choses, les frontières maritimes malgaches sont loin d’être maîtrisées. Sont-elles des passages obligés ou des passoires obligées! Compte tenu que les îles voisines renforcent leurs mesures de surveillance et de protection des trafics maritimes, contrairement à la Grande île où les eaux et les côtes deviennent des portes-ouvertes à tous. Passoire, elle l’est, vu l’étendue des zones littorales à surveiller par rapport aux moyens alloués par l’Etat pour la surveillance maritime. Bien que la Grande île ait des marins bien formés, surqualifiés et sous-employés, le matériel et l’équipement ne sont pas du tout suffisants.
Il faut surtout plus de navires, de taille plus conséquente, ainsi que des infrastructures fixes favorisant la surveillance des côtes de plus de cinq mille kilomètres. A croire que les dirigeants ne veulent pas du tout s’y investir. Il est question de volonté politique et stratégique. L’État n’est pas suffisamment convaincu et déterminé dans la nécessité de bien gérer notre espace maritime. Madagascar a tellement de richesses naturelles mais les habitants ne s’en rendent pas compte, surtout en ce qui concerne la protection de notre territoire maritime. Auparavant, une grande partie a été administrée par la France. L’Hexagone montre toujours une présence dominante à Madagascar. Et l’intérêt de la France est d’être une puissance infaillible dans la région de l’Océan Indien. Entre autres, Diego est une ville très sympathisante, et pourrait servir de vivier aux agents de renseignements et d’opérations pour le compte de la France. Cependant, cette ville s’ouvre à d’autres pays qui lui proposent des formations (comme l’Inde, la Guinée Équatoriale, les États-Unis,…)
Les marins et la Covid-19….. Dans la réalisation de leurs missions, les marins malgaches ont l’habitude d’être assez isolés, de prendre diverses précautions pour se protéger. D’ailleurs, la marine nationale a été très sollicitée pour participer aux barrages sanitaires en milieu maritime, à la sensibilisation de la population dans les zones littorales, aux désinfections dans les endroits de grande influence comme le marché ou les églises. Mais les coupes budgétaires et les restrictions ont limité la fréquence des opérations en mer.
Iss Heridiny