Rien ne bouge pour les taxis, ou pire, les choses empirent. C’est du moins ce qu’affirme l’association des taxis FTAR (Fikambanan’ny Taxi Antananarivo Renivohitra), par la voix de sa présidente Clémence Raharinirina, face à la situation dans laquelle se trouve le secteur des taxis actuellement. Affirmant avoir été éconduite par les responsables municipaux et par le maire, qui refusent de tenir compte des propositions de la FTAR pour améliorer le secteur des taxi-ville, Clémence Raharinirina – par ailleurs, membre du conseil municipal élue via la liste IRK – a décidé avec un autre membre du conseil municipal du même bord, de mettre fin à leur collaboration avec le maire Naina Andriantsitohaina, la semaine dernière. Le divorce est ainsi définitivement consommé entre la présidente de la FTAR, qui a marché un moment aux côtés de l’actuel maire de la capitale lors de sa course à la magistrature de la ville, mais depuis, plus rien ne va entre les deux personnalités.
L’association FTAR dirigée par Clémence Raharinirina envisage actuellement de mener un mouvement de contestation face à ce qu’elle estime être une inertie des responsables municipaux, face notamment aux taxis clandestins d’une part, et au développement exponentiel du secteur informel des taxis moto d’autre part, quoique le problème semble aller bien au-delà de ces deux volets. Ce, même si sur le terrain, on constate effectivement la présence des taxis moto qui exercent le métier de manière clandestine. Le secteur est en plein boom. Le dossier serait en cours actuellement, concernant les démarches pour donner une existence légale aux taxis moto.
Ce samedi 30 mai, l’association FTAR prévoit de tenir une réunion afin de discuter de la forme à donner à ce mouvement de contestation. Une réunion à quatre vagues en raison des restrictions sanitaires, et qui se tiendra dans ses locaux à Ankazomanga.
Hanitra R.