Les funérailles de Dedake Revely se sont déroulées au « fasam-bazaha » à Morafeno Tuléar, vendredi, devant une masse émue et encore sous le choc de la disparition de ce « guitar-hero » malgache. Décédé à 53 ans, sa disparition s’apparente tout simplement à une page de la culture musicale et artistique moderne du Sud, rangée dans les tiroirs du patrimoine national.
La veille, tout Tuléar s’est donné rendez-vous pour les ultimes adieux des « Tuléarois » dont les chansons cultes comme « Manetikety » sont désormais leurs héritages. La dépouille de Dedake Revely a été attendue dans un gymnase couvert rempli et en communion. Dehors, une foule attendait aussi l’arrivée du cortège.
Un cortège d’une centaine de « deux-roues » et un millier de personnes ont accompagné le défunt. Les jeunes de la cité sont aussi venus nombreux. Les autorités et les notables de la ville se sont succédé pour rendre hommage à ce grand homme de la musique malgache. Dans la droite lignée des D’Gary, Damily, Teta, Boloko le grand timonier du tsapiky et d’autres encore.
Le décès de cet artiste ne se résume pas seulement à la mort d’une vedette dans l’acception de l’industrie musicale. À l’instar des groupes de « Hiragasy », leur tournée saisonnière suffirait à dresser une carte régionale et politico-sociale détaillée d’une région. Dedake Revely fait partie, au même titre que les Rainitelo d’Andohavary, des patrimoines musicaux malgaches.
Maminirina Rado